Ce qui est frappant (pas sur les photos mais
j'ai pas retrouvé les photos où y'avait des trucs frappants
à voir) ce sont les efforts faits par chacun pour avoir l'air
de l'instrumentiste dont il usurpe pour un soir le métier;
faute, sans doute, de pouvoir tirer trois sons qui évoquent
autre chose que l'agonie d'un saurien, nous avons au moins de l'allure
et, sans le son, on ferait drôlement illusion. Moi je prends
l'air bucolique et pénétré des harpistes en jupe
longue que j'ai vu à la télé, et Alain fait avec
la bouche la petite moue souffreteuse du batteur en symbiose avec
les rythmes cosmiques. Olivier, rôdé par un passage télévisé
déjà inoubliable, souffle dans le bon bout de sa clarinette.