La dernière partie de la pièce
s'appelle charivari, bien que personne ne voit très
bien au juste en quoi elle se distingue des autres à ce titre.
Du coup ça devient très compliqué, puisque tout
le monde à déjà joué très fort
et très vite et très mal depuis un bon quart d'heure,
d'infléchir à la musique un sentiment quelconque d'accélération,
d'emphase et de cacophonie qui soit sensible par l'auditoire.
Mais comme nous sommes tous très brillants, tout ça
se finit très bien, on est tous ravis que ce soit fini, et
les filles jettent leurs culottes, les marins pissent sur les femmes
infidèles, et on se promet de faire pire à la deuxième
session.
Le service de réanimation prend en charge les deux ou trois
mélomanes qui s'étaient contentés de lire avant
de venir les noms sur l'affiche.
