Brinqueballés jusque là par
un aimable rasta souriant et, comme il se doit, se déplaçant
au long d'une coulure espace-temps ralentie, nous sommes accueillis sur
place par une Aurélie agitée, chaleureuse brunette de quatre
pommes de haut qui, si j'ai tout bien compris, a organisé cette
semaine PI où s'incrit la soirée «Le monde du Libre».
Un peu assommé par les cinq heures de voyage, je ne suis plus qu'un
estomac autotracté dont tous les pores ouverts pépient:
«Sandwiiiich, sandwiiiich». On va donc s'enfourner un casse-dalle,
laissant Aurélie se ronger les derniers doigts dans le bureau pour
satisfaire nos exigences (des cds pour les copies, des duplicatas de textes
pour le public etc.) et taper le programme de la soirée. De toute
façon, il nous serait impossible de mettre en place le matériel
tout de suite, un groupe qui doit passer ce soir dans la salle est en
train de faire sa balance, et ça semble parti pour durer un moment. |