Pour mettre en lumière l'intérêt
qu'ont les artistes à adopter la L.A.L., je choisis de montrer
en quoi la conception marchande des oeuvres repose sur un quiproquo sur
le sens et la valeur des oeuvres, en dialectisant en quelques exemples
les notions de lieu et d'objet.
Mon point de départ est emprunté à Didi-Huberman
(qu'est-ce qu'un vitrail?)
pour faire valoir l'artiste comme un inventeur de lieux, l'oeuvre d'art
comme un lieu, le lieu d'advention du sujet qui la produisit, celui du
sujet qui se donne à elle et, bien entendu, lieu d'avention sans
cesse renouvelé, à chaque rencontre entre une oeuvre et
son spectateur, de l'oeuvre elle-même. Il s'agit d'éclairer
le fait que sa valeur se campe sur le pouvoir de transformation que l'oeuvre
acquière dans sa divulgation, sa propagation, et son exégèse.
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