Périscopage - Bazooka - Le Dernier Cri
entretien Loulou Picasso / L.L. de Mars
J.C. Menu
Rencontre aux Beaux-Arts de Rennes : «BD, outil pédagogique ou matière à enseigner?»

L.L. de Mars :  Ça on va l’aborder un petit peu, quel rapports tu entretenais avec, d’une part, certains autres mouvements de contestation qui... dans le domaine de l’art contemporain ; et aussi dans celui de la bédé. Mais je voulais te poser... Tout-à l’heure on l’a évoqué rapidement, mais... la question c’est ça : quels rapports entretenais-tu avec les autres formes contemporaines de contestation artistique de l’époque, plus ou moins descendantes des luttes politiques beatnick ou affiliées, assez nettement identifiables politiquement... Est-ce que déjà vous étiez cultivés de tout ça, est-ce que vous vous intéressiez à ça? Je pense évidemment à Erro... Arrayo... Rancillac... Spadari... Peter Saul, ou encore des gens comme Monory? Des rapports, est-ce qu’il y en avait? Est-ce que ça vous

Loulou Picasso :  On connaissait, hein. Tous ces gens-là. On suivait un peu les expositions. C’est vrai que dans toute la période Bazooka, les cinq ans où le groupe est très très actif, où Kiki et Olivia sont très très actifs, on a peu vu d’expositions. Tu sais, quand t’es vraiment dans un truc qui... T’es vraiment dans un truc de création, tu vas pas voir à côté...

L.L. de Mars :  C’est vrai... En général, dans les périodes où j’écris, je ne lis rien...

Loulou Picasso :  Voilà, c’est ça, c’est pas vraiment que t’as pas le temps : c’est pas ton soucis... On connaissait leur boulot. On connaissait bien Monory. Je connaissais personnellement Erro.

L.L. de Mars :  D’accord. Et ça donne quoi, une rencontre personnelle avec Erro d’un Bazooka? D’un point de vue artistique, des échanges éventuels?

Loulou Picasso :  Ah il m’avait filé son adresse, pas de son encadreur, de son fabricant de chassis. C’est toujours bon...

L.L. de Mars :  Ça donne ça... (rires)

Loulou Picasso :  Mais oui... non non non mais c’est des aides vraiment précieuses, ça. Parce que tu vas en banlieue, à Arcueil, tu tombes sur un grand atelier avec des artisans qui te font des facilités pour tes chassis, tes toiles... C’est des échanges, oui, de peintres.