L.L. de Mars :  Comment vous perceviez, pour en finir avec les autres, avec les autres contemporains... cet autre terrain de la subversion permanente qu’était Fluxus¹? Ça vous intéressait?

Loulou Picasso :  (dubitatif) Mmmm...

L.L. de Mars :  Non?.. Du tout?

Loulou Picasso :  Non, et je vais te dire franchement, moi le... .... C’est après Bazooka que je suis devenu beaucoup plus cultivé en peinture...

L.L. de Mars :  C’étaient aussi des gens qui pilonnaient à fond les ballons les modèles bourgeois et

Loulou Picasso :  Oui mais en même temps c’était la génération de nos profs... Des Beaux-Arts, tu vois ce que je veux dire : et à cette époque-là, il y avait pas une adhésion des élèves sur... sur leurs maîtres.. Comme il peut y avoir maintenant, quoi...

L.L. de Mars :  J’ai crû remarquer...

Loulou Picasso :  Maintenant c’est carrément...

L.L. de Mars :  Je ferai pas de commentaire... Mais tu vois bien qu’on a pas dépassé, même d’un point de vue historique le... enfin la modernité quand-même, parce que là, cette obéissance... ces modèles... hein, c’est une attitude d’avant tout ça, enfin, d’arrière-garde quand même...

Loulou Picasso :  Oui, c’est de l’arrière-garde... Non, mais, il fallait dépasser son maître, c’était même, c‘était... c’était le principe de l’école... C’est des bons principes.

1 : inutile de tenter de vous résumer en dix lignes ce que fut le long, protéiforme et exubérant mouvement artistique Fluxus à travers l'Europe et les USA ; de nombreuses ressources sont disponibles en ligne, dont voici au moins un lien en français qui devrait suffire à vous guider www.4tfluxus.net/quid.htm