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| Bon. C'est marron, me dirait sans doute
Alain qui a l'oeil, et est fin coloriste. En effet, c'est marron; en sillonnant le pays basque espagnol nous avons cru remarquer (surtout Alain qui a l'oeil, et est fin coloriste) une étrange prédilection des indigènes pour l'inventaire chiassouillard des terres de Sienne au Brun Van Dick en passant par le slip d'octogénaire et le rouston de veau cuit-dur dont ils barbouillent les plus humbles maisonnettes comme les building avec un égal enthousiasme, donnant au paysage basque espagnol un petit air guilleret hmm je vous dis que ça. Billybao étant dans une cuvette, inutile que je vous donne des précisions sur l'effet que provoque ce panorama marron. Bon. C'est marron, donc, Billybao, mais pas que. Un grand jardin drôlement animé longe la ville et conduit à peu près au musée. Très grand jardin me diriez-vous si je vous précisais qu'il couvre la quasi longueur de Billybao; en fait pas vraiment. C'est surtout pas très grand Billybao. Même si vous y allez uniquement pour voir le musée, comme c'était notre cas, ne prévoyez pas un emploi du temps trop lâche pour visiter un peu le coin sous peine de vous emmerder ferme assez rapidement. Le tour de la ville se fait en 2O minutes et après avoir croisé quatre fois la même place en flânant un peu et découvert qu'on pouvait traverser toutes les rues en dormant, vous comprendrez mieux pourquoi il est très animé, le jardin. Toute la population s'y peigne la raie en attendant l'hiver et lèche des esquimaux glacés ou des grandes crevettes roses trop maquillées parce que la chair est faible et que le temps est doux. En tout cas, les Suisses ont pas attendu maintenant pour être des marrants; quand j'étais petit, ils avaient réussi à faire croire au monde entier pendant 40 ans qu'ils étaient toujours restés un pays neutre. Quels petits rigolos ces Suisses, je m'en tiens encore les côtes. |
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