Ça faisait déjà vingt ans que le roman pataugeait lamentablement dans la première personne du sujet dans l'espoir mal caché de faire recouvrir un jour le mot vérité par celui de réalité - celle-la même qui fourre le kilo de rimmel sur toutes les chaines de télévision - et d'apporter enfin aux écrivains le même public que les chansonniers, fût-ce au prix d'avoir la même carrière et le même talent. Rien d'étonnant à ce que la bande dessinée, tortillant depuis si longtemps du cul derrière ceux qu'elle désigne toute seule comme étant ses bourreaux légitimes (ses bourreaux désirés), ceux dont elles mendie insupportablement la légitimité — les Arts Majeurs avec une vraie Histoire, eux — rien d'étonnant à ce qu'elle ait fini par embrasser à son tour la carrière égographique qui ponctue si joliment par la disparition de toute ambition artistique et littéraire ce siècle de minables et de peignes-culs.

 

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exposition blanquet à Rennes - Périscopages 2005