Avant même d'avoir vu l'exposition
Blanquet dont le vernissage devait avoir lieu le soir même,
j'assistai à cette première manifestation du
Festival Périscopages 2005, le vendredi
20 mai au Nozdei, un débat dont l'intitulé
intégral était: «Indépendance éditoriale
et précarité, un vieux couple qui finit par
se ressembler?».
Il y avait déjà de quoi être perplexe
; je me suis demandé un instant ce qu'aurait pu donner
un couple ne se ressemblant pas, mais alors pas du tout ;
un couple ne se reconnaissant pas dans le miroir le matin,
ou encore un couple ressemblant à s'y méprendre
à une équipe de football, ou un quatuor à
cordes, ou bien si celui-ci avait commencé sa carrière
de couple dans une étrange dissemblance — ressemblant
à un autre couple, celui des voisins du dessus —
qui s'était arrangée par la suite, ou même
si ce couple, en fait, comme tous les vieux couples, finissait
par ressembler vraiment à un couple c'est-à-dire
un être hybride et encombrant ayant poussé sur
le dos de deux personnes. J'osai à peine imaginer quel
aurait été mon trouble si, au lieu de la forme
grammaticale, ça avait été le sens de
cet intitulé qui argl.
Plus je relisai ce titre et moins je le comprenai, je décidai
donc d'entrer au Nozdei.
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