Pour ma part, en tout cas,
j'en ai clairement plein les couilles. J'ai joué ce soir malgré
ce que j'avais dit ; j'avais dit: «si le son est mauvais, je refuse
de jouer». Ça n'a rien d'une minauderie, c'est juste une
question de sens: travailler des mois durant avec des musiciens* sur
des trésors de raffinement pour donner en concert une bouillie
approximative, ça n'a strictement aucun intérêt.
Autant convier les auditeurs à se fader un concert de pop ou
de techno qu'on peut sonoriser dans une machine à laver avec
un magnétophone Playscool™ sans que la musique change d'un
pet plutôt que d'ammoindrir une fois de plus un travail de dentelière
pour des raisons d'accommodement à la con.
Pour l'occasion, les deux gloupions d'Élémarsons
se sont acoquinés avec la puissante et raffinée Élizabeth
Çatçoury et le maître-tuyauteur Coquet. |