Je me demande souvent jusqu'à quel
âge je tiendrai à faire ce genre de conneries, bricoler mes
petits machins, m'occuper de ce qui, au fond, n'est pas du tout mes affaires
au lieu de me consacrer à mon boulot et chercher tout simplement
un éditeur. La moitié de l'énergie que je met à
concevoir mes productions littéraires ou sonores y suffirait pourtant.
Faut croire que j'aime ça ; et c'est vrai que je trouve ça
plutôt excitant de suivre pas à pas la fabrication de tout
ce merdier, de m'attacher au moindre détail de conception, de ne
rien laisser à d'autres, de n'avoir que moi à flageller
si le résultat est médiocre. Je crois que si je le pouvais,
je camperais chez Identic pour appuyer moi-même sur les boutons,
nourrir les bécanes de papier, agrafer les exemplaires. |