Périscopages 2006 - Jochen Gerner etc.
entretien Sébastien Lumineau / L.L. de Mars
Le bus exposition aux jardins du Thabor
L.L. de Mars:  ça veut dire que tu...euh... Tu voues le dessin à une chose seconde, tu as une vision instrumentale du dessin, là ?
S. Lumineau:  Sauf que non. C’est ça le problème. Non. Donc en fait malgré, malgré le dessin un peu foireux, le but pour moi c’est d’arriver à raconter quelque chose... Mais raconter, ça veut pas dire simplement... Écrire avec des mots, quoi. Donc la pratique du dessin, ça a une écriture.

L.L. de Mars:  Le dessin comme histoire, c’est marrant que tu évoques la perspective foireuse... La perspective est plus tout à fait à l’ordre du jour, il me semble que

S. Lumineau:  Non, c’est par rapport à des conventions de bande dessinée.

L.L. de Mars:  C’est étrange qu’elle soit, qu’elle maintienne cette permanence de prob

S. Lumineau:  Certaines personnes n’hésitent pas à dire : « mais c’est, mais c’est mal dessiné! Je peux pas lire un truc comme ça, moi », tu vois ?

L.L. de Mars:  Comment se fait-il que... Qu’un mode de représentation qui est plus ou moins mis à bas au début du XXe siècle, celui de l’espace perspectif comme lieu d’apparition, conserve si puissamment la valeur d’une question en bande dessinée ? Pourquoi c’est

S. Lumineau:  Ah ben ça c’est vachement difficile...(rires) J’ai l’impression d’avoir à répondre à des questions (rires) ultra générales et tout, (rires) où je me présente comme un historien et

L.L. de Mars:  Tu peux aborder les questions générales par le détail, c’est pas, c’est pas inintéressant...