Entretien Sébastien Lumineau

S. Lumineau: Oui, mais à la fois tu prends l’inverse... le cinéma qui s’intéresse à la bande dessinée, ou la peinture qui s’intéresse à la bande dessinée c’est un peu le même cas, quoi... C’est-à-dire il y a quelque chose... Il y a un il y a quelque chose de complètement oublié aussi. Tu vois. Donc, moi ça me gêne pas tellement, en fait... Ce truc-là... Par ce que on en arrive à une autre forme d’écriture... Parce que ce n’est pas simplement que des mots, quoi. Et que si tu vois aussi les adaptations... Au cinéma... De bouquins littéraires, finalement, ce qui est le plus intéressant c’est de voir une nouvelle forme. Et finalement, si l’écriture du livre n’est plus vraiment.. Plus vraiment la même, ça donne une autre forme. C’est une autre façon, en fait, d’écrire. Parce que le problème, enfin... À mon sens... C’est d’essayer de faire en sorte que la bande dessinée soit autonome. Donc... Je sais pas comment le dire autrement. Si je prends ma pratique, bin en fait, moi j’enlève beaucoup de texte. Au moment où j’écris, j’en retire beaucoup. Parce que je n’ai pas envie de trop m’attarder sur l’écrit. Enfin, si, je m’y attarde, de toute manière. Mais je vais essayer de faire en sorte que l’image soit présente et véhicule quelque chose. Mais je ne veux pas faire quelque chose de muet... Forcément... Je veux que ce soit accompagné de mots, à certains moments. Voilà. Pour ponctuer, ou pour une sonorité... Pour, pour une explication narrative.