Périscopages 2006 - Jochen Gerner etc. | ||
entretien Sébastien Lumineau / L.L. de Mars | ||
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S. Lumineau:
Déjà... Les histoires faites avec les chiens... Que ce soit
« Chien dangereux » ou « Le chien de la voisine »,
ou « Fido », c’étaient des trucs qui ont été
faits franchement par hasard... « Fido », je l’ai fait,
comme ça, en m’amusant un jour ; mais sinon, « Le Chien
de la voisine » ça a commencé dans « Chez Jérôme
», c’est-à-dire « Oh tiens, j’ai deux pages
à pondre cette semaine »... Du coup, ça devient ça,
voilà. « Chien dangereux » c’était un
truc qui ne devait pas être du tout destiné à être
publié. Donc du coup, c’est vraiment par hasard que ça
se fait. Enfin, pour moi c’est... ça ne me semble pas...
C’est totalement inconscient. Après, la méchanceté
qu’il peut y avoir, dedans, elle se retrouve dans d’autres
bandes dessinées qui n’ont pas du tout ce côté
mignon. Et... Et c’est beaucoup plus difficile... Enfin... L’automatisme
de ce dessin mignon, est vachement plus évident. Là,
actuellement, en bossant sur « Fido » pour Delcourt,
c’est finalement assez facile à faire, assez plaisant, enfin
moi ça me plaît bien, parce que... J’aime... J’aime
bien ces trucs-là...
L.L. de Mars:
Mais tu es un adulte!, essaye d’imaginer le côté mignon
comme tel dans des romans, comme si on réécrivait infiniment
la bibliothèque rose... Tu serais... Écoeuré par
cette surcharge de...
S. Lumineau:
Oui, mais à la fois il y a des...
L.L. de Mars:
Il y a des trucs bizarres, quand même
S. Lumineau:
Oui, mais à la fois le côté mignon, il peut se retrouver
dans les... Je sais pas... Par exemple, en dessin animé... «
Les Simpsons », ou « South Park »... Là, on les
accepte tout à fait bien en tant qu’adultes. Finalement...
Moi, j’aurais tendance à dire : « mais je ne fais pas
que des chiens ! » (rires), donc, c’est ça aussi...
L.L. de Mars:
Tu penses que ça vise à dégrader quelque chose qui
habite foncièrement la bande dessinée? Je sais pas, j’ai
souvent l’impression qu’effectivement
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