Lorsque je lisais ce poème sans
instrumentation, j'optais pour une forme litanique et sourde continue,
comme le ronronnement d'une machine enterrée. François a
eu l'idée apparemment idiote d'en faire un crescendo de presque
dix minutes qui commence par un murmure à peine audible et s'achève
dans un hurlement atroce. Je n'aurais jamais imaginé que ce procédé
puisse donner quoi que ce soit de bon avant que nous n'en fassions l'épreuve
lors de la lecture à Laval. Depuis, convaincu, je me vois mal revenir
à la première forme de cette lecture. |