Si on devait rapidement évoquer
les comportements sexuels les plus en usage dans le biotope A.A.A.A.*,
voici ce qu'on noterait:
1) La femelle est définitionnellement ouverte, à toute
proposition: elle doit s'estimer bien assez heureuse d'être déjà
conviée à participer, et même si la fête se
fait toujours à ses frais, elle sourit et dit merci à
tous ceux qui l'enculent.
1) Les femelles les plus usées par le coït sont les plus
appréciées: en effet, il faut que l'ensemble de la communauté
lui soit passée dessus pour que, timidement, on commence à
remarquer, apprécier et évoquer ses attributs, ceci alors
qu'ils sont généralement déjà fanés
; le seul mode de jouissance en A.A.A.A. est donc le TROP TARD, variante
post-moderne de l'éjaculation précoce (qui fit tant de
ravages dans les années 70 où l'on se jetait avec frénésie
sur le premier pisseur de vers venu, de crainte de rater le Rimbaud
du XXIème siècle).
2) Le mode le plus courant d'accouplement est la partouze, guérison
définitive contre le moi dont on a pas assez répété
semble-t-il à quel point il était haïssable, et seul
moyen technique dans le temps et l'espace de goûter assez souvent
tout le parc de femelles soumises, comme on l'a déjà dit,
aux impératifs du goûtage répété.
Le collectif est le seul mode d'exposition compréhensible par
le surmâle d'A.A.A.A. et la région de Caen semble être
un terrain expérimental de premier ordre pour ces foires bordéleuses
dont on espère toujours qu'il finira bien par sortir quelque
chose: ainsi, sous la houlette de Joël Hubaut, l'exposition collective
Oxymory ne compte pas moins de 38 participants, ce qui laisse présager
un taux de festivités inversement proportionnel au taux de sens,
mais, après tout, le sens, qui ça intéresse, je
vous le demande?
*Associations Autodigestes d'Artistes Aérophages
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