Entrelaps (2) — Station Mir — 12 juillet 2003, Hérouville St Clair
La station Mir ne décollera plus La station Mir ne décollera plus
La station Mir ne décollera plus

Si on devait rapidement évoquer les comportements sexuels les plus en usage dans le biotope A.A.A.A.*, voici ce qu'on noterait:

1) La femelle est définitionnellement ouverte, à toute proposition: elle doit s'estimer bien assez heureuse d'être déjà conviée à participer, et même si la fête se fait toujours à ses frais, elle sourit et dit merci à tous ceux qui l'enculent.

1) Les femelles les plus usées par le coït sont les plus appréciées: en effet, il faut que l'ensemble de la communauté lui soit passée dessus pour que, timidement, on commence à remarquer, apprécier et évoquer ses attributs, ceci alors qu'ils sont généralement déjà fanés ; le seul mode de jouissance en A.A.A.A. est donc le TROP TARD, variante post-moderne de l'éjaculation précoce (qui fit tant de ravages dans les années 70 où l'on se jetait avec frénésie sur le premier pisseur de vers venu, de crainte de rater le Rimbaud du XXIème siècle).

2) Le mode le plus courant d'accouplement est la partouze, guérison définitive contre le moi dont on a pas assez répété semble-t-il à quel point il était haïssable, et seul moyen technique dans le temps et l'espace de goûter assez souvent tout le parc de femelles soumises, comme on l'a déjà dit, aux impératifs du goûtage répété. Le collectif est le seul mode d'exposition compréhensible par le surmâle d'A.A.A.A. et la région de Caen semble être un terrain expérimental de premier ordre pour ces foires bordéleuses dont on espère toujours qu'il finira bien par sortir quelque chose: ainsi, sous la houlette de Joël Hubaut, l'exposition collective Oxymory ne compte pas moins de 38 participants, ce qui laisse présager un taux de festivités inversement proportionnel au taux de sens, mais, après tout, le sens, qui ça intéresse, je vous le demande?


*Associations Autodigestes d'Artistes Aérophages