Après notre lecture, un gentil
autiste tripote mollement des petits boutons, chaînes de racks
d'effets couplés à des jouets. Banal, chiant, mou, con.
Hormis le sentiment d'imposture qu'il y a à voir un zozo sortir
une artillerie technologique pour, au bout du compte, considérer
la musique et la composition comme on le faisait au début du
XIXème siècle, c'est une autre forme d'imposture qui l'emporte
tout de même dans mon agacement : celle d'une musiquette décorative
de bastringue nouillasse placée sur une scène de centre
d'art contemporain. Qu'est-ce que ça veut nous dire? Je crains
de trop bien comprendre...
Je suis un peu fatigué... Il y a des limites au sentiment de
justesse ennivrant (et sans doute fou à lier ) que vous
apporte la solitude têtue, la tenacité: si on peut effectivement
être seul contre la totalité des autres hommes et avoir
— pourquoi pas? — raison, dans ce cas il faut se demander
«raison de quoi»?, et accepter au moins cette certitude:
c'est se tromper qui est humain contre l'inhumanité numérique
de cette raison-là. On en sort pas.
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