Des glissements, dans le jeu de
Boulard et des deux guitaristes, déplacements, brisures, hachures,
une façon de brouiller les limites, ou de les reprendre, les mettre
en évidence, les forcer, s'isoler, puis de nouveau plus, puis encore.
Musique avec menace de dissolution, de chaos, de panique, qui vient et
s'éloigne, d'émotions contradictoires, de ce qui surgit
et puis gît. Dix-huit minutes intenses, qui me laissent moi vidé,
sonné et peuplé de sentiment de beau. Avec aussi, il y a
eu, ces minutes durant, les images de L.L. de Mars, pas vues d'assez près,
mais en tout cas de la famille elles-aussi des mouvements glissants et
des frontières incertaines, des choses qui basculent et se transforment,
et là encore, faudrait y voir de plus près.
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