SCÈNE II

Le champ des revues.

L'ARMÉE POLONAISE, LE ROI, BOLESLAS, LADISLAS, PÈRE UBU, CAPITAINE BORDURE ET SES HOMMES, GIRON, PLLE, COTICE






LE ROI

Noble Père Ubu, venez près de moi avec votre suite pour inspecter les troupes.

PÈRE UBU, aux siens.

Attention, vous autres. (Au roi.) On y va, monsieur, on y va.

Les hommes d’Ubu entourent le roi.

LE ROI

Ah ! voici le régiment des gardes à cheval de Dantzick. Ils sont fort beaux, ma foi.

PÈRE UBU

Vous trouvez ? Ils me paraissent misérables. Re­gardez celui-ci. (Au soldat.) Depuis combien de temps ne t'es-tu débarbouillé, ignoble drôle ?

LE ROI

Mais ce soldat est fort propre. Qu'avez-vous donc, Père Ubu ?

PÈRE UBU

Voilà!

Il lui écrase le pied.

LE ROI

Misérable!

PÈRE UBU

MERDRE. A moi mes hommes !

BORDURE

Hurrah ! en avant !

Tous frappent le roi, un Palotin explose.

LE ROI

Oh ! Au secours ! Sainte Vierge, je suis mort.

BOLESLAS, à Ladislas.

Qu'est cela ? Dégainons.

PÈRE UBU

Ah ! jai la couronne ! Aux autres, maintenant.

CAPITAINE BORDURE

Sus aux traîtres!

Les fils du roi s'enfuient, tous les poursuivent.





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