SCÈNE VI Le palais de Moscou. L'EMPEREUR ALEXIS ET SA COUR, BORDURE |
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LE CZAR ALEXIS C'est vous, infâme aventurier, qui avez coopéré à la mort de notre cousin Venceslas ? BORDURE Sire, pardonnez-moi, jai été entraîné malgré moi par le Père Ubu. ALEXIS Oh ! l'affreux menteur. Enfin, que désirez-vous ? BORDURE Le Père Ubu m'a fait emprisonner sous prétexte de conspiration, je suis parvenu à m'échapper et j'ai couru cinq jours et cinq nuits à cheval à travers les steppes pour venir implorer Votre gracieuse miséricorde. ALEXIS Que m'apportes-tu comme gage de ta soumission ? BORDURE Mon épée d'aventurier et un plan détaillé de la ville de Thorn. ALEXIS Je prends l'épée, mais par saint Georges, brûlez ce plan, je ne veux pas devoir ma victoire à une trahison. BORDURE Un des fils de Venceslas, le jeune Bougrelas, est encore vivant, je ferai tout pour le rétablir. ALEXIS Quel grade avais-tu dans l'armée polonaise ? BORDURE Je commandais le 5e régiment des dragons de Wilna et une compagnie franche au service du Père Ubu. ALEXIS C'est bien, je te nomme sous-lieutenant au 10e régiment de Cosaques, et gare à toi si tu trahis. Si tu te bats bien, tu seras récompensé. BORDURE Ce n'est pas le courage qui me manque, Sire. ALEXIS C'est bien, disparais de ma présence. Il sort. |
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