J'ai rarement aussi peu fait de bande dessinée
que dans ces eaux-là, entre 1997 et 2002.
Autant dire que je dois tout réapprendre et qu'il faudra au moins
la proposition de Alain François (www.leportillon.net) de mettre
en planches un de ses textes pour que je me décide à sortir
de leur placard encres et papier. Le résultat est graphiquement
pataud, voire franchement merdique sur pas mal de cases, mais je retrouve
intact le plaisir d'inventer des courts-circuits visuels pour tailler
à la serpe dans le texte, de créer des espaces narratifs
ambigus, des pages aux ellipses plus chargées que les cases. Alors
en laissant de côté les hachurages laborieux, les grisailles
malencontreuses, les jetés qui partent dans le mur, je suppose
qu'on peut prendre du plaisir à la lecture ces douze planches-là.
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