Introduction à un portrait de la france

       J'ai commencé par composer (avec) des images détachées, profondes, insolites, originales, etc. Il est donc en quelque sorte de logique que je termine par des fragments anonymes, les plus « insignifiants », c'est-à-dire aux antipodes du cut-up toujours + ou - funky et du pittoresque à la Cummings.
       Les ÉPIGRAMMES PLATS, comme information érodée, disloquée, lacunaire, se détachent et s'encastrent dans le fond pseudo-objectif de ce qu'on nomme l'Information, posé lui-même sur la page blanche (d'où, en haut et en bas, ces marges vierges qui l'indiquent — afin d'éloigner l'accusation de collage).
       Ce didactisme ironique ne saurait tenir lieu de ce qu'il n'a pouvoir d'être : il tend seulement à prouver que, bouclant une certaine boucle, je n'ai jamais écrit de poèmes.
Je tire donc moins une conclusion qu'un apologue comme on tire une morale — celle de l(a) (petite) histoire.

M.V.

Michel Vachey - deuxième trimestre 1971