Avant-propos 
    
    
  1)Ici le hasard jouera comme un révélateur et permettra de gagner 
  du temps dans l'habitude. Mais il serait dérisoire de lui accorder une 
  trop grande part, surtout au regard de l'intuition: exercice de mise à 
  jour, ce qu'il va devoir mettre en ordre: moment essentiel qui tente d'en percevoir 
  les ouvertures, les percées, d'en assumer l'approfondissement possible. 
  
  Lire comme suit: il n'avancera rien qu'il ne sache prouver. 
2)Ce premier niveau défini de l'instruction, un autre 
  fait irruption, d'attitudes dictées; imprévisibles, qui demandent 
  pour ces raisons des solutions improvisées pragmatiques. Second degré 
  débutant avec les premières manifestations de la volonté. 
  Au besoin on se servira de l'expérience ou de constructions fantasmatiques 
  également érronées. Le langage, manier 
  l'abstraction, l'analyse, le pluriel. 
3) La ligne de partage: le mobile
4) Il est cependant probable que la substitution d'identités ait été accompagnée d'un sensible glissement de l'enquête puisque le principe n'avait à l'origine aucune signification. Une araignée tissant sa toile, minutieusement compartimentée selon un point central. (Point focal) ici manquant, inexistant, hors-de-propos= le cadavre et, à travers lui, l'idée même de crime.
En tuant votre âge semble 
  vous rendre poli le vivant 
Voilà maintenant un an, un mois que le souvenir même 
  vous intéresse. Je vous vois beaucoup. Nous prendrons une référence,n'est-ce-pas, 
  au mépris de la circonstance afin de vous mais n'oubliez pas je voulais 
  tout y voir, j'ai voulu venir pour m'éloigner de ce qui se dit m'y confondre. 
  Je n'envisageais pas, je voulais écrire et Je suis allé voir, 
  je regardais, je me 
  serais épuisé à vouloir tout contrôler (nous autres 
  disait-il vivons pour savoir de quoi peut bien être hérissé 
  notre intérieur d'honnête homme). Et aujourd'hui c'est Poulenc 
  qui prend des clichés et les retouche. Minutieusement. Un bestiaire en 
  somme. Pour le reste. En fait je voudrais être seul! Il est mort en 1987. 
lou, je me 
  dont le grap 
  "i", s'acco 
  chansonn 
  c'est la leg 
  texte qui 
  violence e 
  déja de la 
Je dois enregistrer une maquette; elle doit contenir tout ce 
  que j'avais rencontré quelques années auparavant. Un contrat. 
  Pour pouvoir recommencer. En sept mois, un peu plus, comme on apprend le piano. 
  Enregistrer des maquettes. Rebet que j'avais rencontré quelques années 
  auparavant m'a demandé d'enregistrer des maquettes. Un contrat pour pouvoir 
  
  recommencer. 
  a été enn 
  deux pis 
  guise de 
  arrangem 
  l'ai comp 
  paroles 
  jour je le 
  le juge 
  qui se 
  l'ouest 
  venaie 
  arrêtai 
  personn 
Vous semblez d'une grande patience. Ciselés.  Cela 
  m'évite une prétendue maturité. Dans l'affaire. «Quant 
  à la photographie par Brown du Printemps de Botticelli ou au moulage 
  de la Femme Inconnue du musée de Lille, qui, aux murs et sur la cheminée 
  des chambres de Maple, sont la part concédée par William Morris 
  à l'inutile beauté, je dois avouer qu'ils 
  étaient remplacés dans ma chambre par une sorte de gravure représentant 
  le prince Eugène, terrible et beau dans son dolman, et que je fus très 
  étonné d'apercevoir une nuit, dans un grand fracas de locomotives 
  et de grêle, toujours terrible et beau, à la porte d'un buffet 
  de gare, où il servait de réclame à une spécialité 
  de biscuits». Voilà, nous y sommes: à 
  s'évertuer à convertir l'ennui en profession de foi; distribuer 
  avec parcimonie quelques avis sur la question, être on-ne-peut-plus-vivant 
  tout de même et par conséquent avoir à faire. Forcément. 
  Je n'ai à faire qu'à m'y perdre, jusqu'au dégoût. 
  De l'expérience. Savoir que cet ennui est la seule chose stable depuis. 
  Le seul indice qui trahisse -rarement- les émo 
  tions: le plus puissant, soupçonné du pire... 
Avertissement
« La pensée est la pensée de la pensée 
  » 
   James JOYCE 
    
Réquisitoire
« Je fais ma mort » cite-t'il.
Franchissant le seuil de la salle d'audience, je me tenais là 
  debout droit exactement parallèle aux pilliers qui me cadraient. Trois 
  minutes viennent de tomber, celle où la porte se referme semble la plus 
  longue, aveugle. Le bruit sec de la serrure me fait redouter le lieu du discours. 
  Nul doute que notre inéluctable confrontation vous permettra d'être 
  juge. Ici 
  par exemple assis résolus à constater le sort de quelqu'un d'autre, 
  détachés. De tout cela, de cette évidence synchronique, 
  il n'avait rien conçu. Ce dont peut-être il avait eu l'idée, 
  c'est qu'une fois le massacre accompli, il ne lui restait plus qu'à se 
  suicider. A un autre qui aurait fait ce qu'il avait fait ne restait, contingente, 
  que cette décision la plus sommaire. 
  Dans son amnésie (banale), il achevait le massacre. 
  On pourrait ainsi formuler une hypothèse policière mais le calcul 
  pouvait lui avoir été dicté par l'usage. Le bon sens. La 
  volonté d'éprouver au plus près, en une sorte d'intimité 
  meurtrière, le rachat qui précède la convenance. Car il 
  jouissait de l'estime de ses contemporains. Ses semblables. Appelés à 
  témoigner en sa faveur, la plupart resteraient prudents: ils n'avaient 
  pas à s'en plaindre, il les avait toujours traités avec déférence. 
Puisqu'il est dit pour tous que la possibilité de penser 
  sa propre mort repose sur un malentendu linguistique, alors la peine capitale, 
  le crime légal, la bonne conscience de l'extermination tempérée 
  (leur reste la traduction politique de leur insatisfaction): la mort de l'autre 
  allait de soi. La mise à mort consubstantielle à l'état 
  policier, suspendue au-dessus de tout ce qui pourrait se tourner contre lui, 
  prête à s'abattre sur quiconque lui porterait atteinte. Jusqu'à 
  en menacer celui ceux qui n'aurai(en)t que l'intention d'attenter à l'autorité 
  collective. Rien que le projet de fustiger l'idéologie totalitaire derrière 
  laquelle se range la grande marche en avant populaire rythmée par un 
  hymne national à la mode. En progrès. Et à celui-là, 
  il 
  faudra que la mort soit infligée parce que toute autre condamnation y 
  paraîtrait une absolution. 
  Donner la mort, encore une fois, en toute précaution. 
  Dans cette attente, l'emprisonnement à perpétuité fabrique 
  de toutes pièces in-pace des adeptes de la chaise électrique. 
  Pour en finir. Et les bonnes gens invoqueront la faillite du système. 
  Convoqueront l'Histoire. L'Histoire en train de se faire, englobant dans un 
  même mouvement son objet et sa fourberie. Mais est-ce vraiment mon affaire 
  d'établir s'ils la 
  méritent pour la leur infliger? 
Epigraphe
« Nous sommes même las d'être des hommes, des 
  hommes ayant un corps véritable qui soit notre propre corps et notre 
  sang; nous en avons honte, nous le considérons comme une opprobe et nous 
  nous efforçons d'être des individus moyens fictifs. Nous sommes 
  mort-nés, et il y a bien longtemps que nous ne naissons plus de pères 
  vivants, et cela nous plaît 
  de plus en plus. Nous y prenons goût. Bientôt, nous trouverons le 
  moyen de naître d'une idée.» 
  Fiodor DOSTOIEVSKY, A propos de neige fondue, 
  1864 
Parallaxe
Tout a été fait et d'ailleurs il n'y avait rien 
  d'autre à faire. C'est pourquoi tout sera fait et d'ailleurs il n'y aura 
  rien d'autre à faire. «Je suis mort»  cite-t'il. 
  Me semble t-il la seule forme de rhétorique que vous m'accordiez, j'évince 
  le ressort de la culpabilité, c'est la plainte. Malheur, trois fois malheur 
  aux pères infirmes qui nous ont fait rachitiques et mal venus, prédestinés 
  que nous sommes à n'enfanter que des mort-nés. Arrivé au 
  bout, il y en a toujours un qui gigote dans la toile d'araignée. Mais 
  le refus est un principe qui a une force telle qu'on peut être sûr 
  de ne pas se tromper même si on reste le seul à le soutenir. 
  Je suis mort maintenant et je tâche de vivre, assez bien ma foi, au sein 
  d'une dictature du bon gré, et tous ensembles amnésiques, qui 
  assure ma: respectabilité, mon: confort acquiesçant à l'union 
  et à l'harmonie requises. La bonne éducation reste le remède 
  le plus convenable à la haine de l'autre. Le plus grand succès 
  des pays démocratiques n'est-il pas que leurs habitants aient réduits 
  leurs haines conflictuelles à l'échelle d'une indifférence 
  polie? Ne rien y perdre, n'y rien gagner mais être en règle. Non 
  pas une prière, rien qu'un souffle, pas un souffle, rien que de la bonne 
  volonté, pas de bonne volonté, rien qu'une pensée, pas 
  une pensée, rien qu'un sommeil paisible. Je suis fatigué. Se peut-il 
  qu'il n'y ait que la douleur qui rende dramatique le fait que j'eusse un corps, 
  fusse un corps? 
  Dès 1938 prénoms obligatoires sur les papiers d'identité 
  puis l'étoile jaune en 1941. Au moment de son arrivée au pouvoir 
  le National -Socialisme dans un geste de mansuétude a voulu mettre ses 
  adversaires hors d'état de lui nuire mais aussi les protéger contre 
  la colère publique en finir avec les assassinats de coin de rue régénérer 
  les brebis égarées et les ramener à une plus saine conception 
  de la communauté allemande de sa destinée et du rôle de 
  chacun en son sein le National-socialisme a été dépassé 
  par les évenements et par ses agents mais c'est par humanité que 
  quelques juifs ont tout d'abord été conduits à l'est dans 
  des camps de détenus protégés comme bien avant Jésus-Christ 
  l'avaient fait page 29 
  les égyptiens qui ne trouvaient que ce moyen de rendre les juifs inno 
  fens ifsàleur pros péritéetmêm e babylonequin e 
  connutsonapogéemerveilleusquegrâceauxconcentrationnairestoutcommeles 
  ang laisetenrussieouenespagnlesfranç... 
  Epargnez-moi... 
(« La mort est quelque chose d'inouï » cite-t'il)
« Je préfère remplir les trous ». L'institutrice 
  expliqua 
  alors que l'écolière voulait parler des problèmes de 
  grammaire souvent conçus pour remplacer les poin 
  tillés par le nom convenable ou le temps voulu. 
    
L'enfouissement des cadavres 
    
D'un regard circulaire, plongeant, de gauche à droite, 
  porté, soutenu au centre, vous distinguerez avec peine dans une étendue 
  sableuse un monticule de terre plus lourde en retrait des allées raides, 
  piètre érection aux vues du monument de raison qui lui en-face 
  dérobe toute attention. Ainsi la place honorante et recueillante, festive, 
  pourrait bien être réser 
  vée à ces orthostates ornées. C'est dans le faste qu'on 
  y enterre, et les épitaphes laïques rappellent sans doute quelques 
  ex-actions patriotiques, comme aux grands jours du sacrifice, allant au combat 
  pour assurer la paix française. S'y mèlent une piété 
  et un culte troublants (puisqu') à quelques mètres, colmaté, 
  le ressentiment creuse une fosse commune. C'est 
  dans l'oubli qu'on y descend les inciviques, au fond de l'abîme collective. 
  Si près les uns des autres, pourritures mêlées: il s'agit 
  d'une cavité assez profonde au pied d'une locution voilée. C'est 
  le même lieu souterrain, subordonné, particulier au demeurant. 
  L'ossuaire béant dont on extrait parfois un crâne d'étude. 
  Et le tout est si dangeureusement silencieux. 
  Il existe ainsi, à l'intérieur, un fardeau, l'oeil, qui lui empêche, 
  vu, incarné, ombre, la chute ou le Salut. Et l'on parvient aisément, 
  tibias croisés, à ne plus apposer sur chacun d'eux aucune naissance, 
  intention: métonymies osseuses disloquées dont on a hâtivement 
  éradiqué l'humanité. Et là nul fécial ne 
  rappelera les noms qui s'y entassent. 
Quelconque de ma part, la parole me garde mieux que le silence. 
  Ma tête de mort paraîtra dupe de son expression. Je songe alors 
  à mon tour pouvoir m'agenouiller au bas du catafalque étincelant 
  d'indulgence pour y admirer, la vertu, les dorures et les corniches marquettées 
  des sarcophages des grands hommes, la patrie reconnaissante. Ceux-là 
  mêmes 
  au grand mérite de faire valoir le bon droit, les assassins légaux 
  quand la plupart se voyaient uniformes, l'impunité éclairée. 
Telle, qu'il est des biais à la forme la plus savante 
  du nationalisme, le positivisme, qui entretiennent les caveaux et cultivent 
  la vénération. L'exhortant dans un monumentum achevé, comme 
  dégagée des vicissitudes de la dépouille et de sa puanteur. 
  
  La fabrique du Soldat Inconnu n'a pas le goût de la glèbe, ni celui 
  de la chair brûlée. Lever des Couleurs fors de notre passé, 
  pleins de foi en l'avenir, rendons à la France une âme collective! 
  En cadence, figure consacrée, le célèbrissime poilu vaut 
  pour tous les autres. Donc pour aucun. Et les tranchées sont bien refermées. 
  On dira de lui qu'on l'a honoré. Il est déli 
  vré chaque année aux veuves, ascendants et descendants des premier 
  et second degrés, un permis de transport gratuit pour aller visiter les 
  tombes de leurs parents morts pour la France, inhumés en lieux fixés 
  par l'autorité militaire. Cette faculté est également accordée 
  dans les mêmes conditions aux parents de militaires disparus pour se rendre 
  aux cimetières où sont inhumés des militaires inconnus 
  susceptibles par le lieu de leur disparition d'être considérés 
  comme leur appartenant. Ces dispositons sont étendues dans les mêmes 
  conditions aux familles des victimes civiles de la guerre dont l'acte de décès 
  
  porte la mention "Mort pour la France". 
  Puis la tombe fleurie du Maréchal. Pas de sang sur les mains. Passent 
  à travers. Pas par opportunisme mais ce qu'il convient de faire (de faire 
  ce qu'il faut) pour les héros. La rumeur publique aura chassé 
  les ombres de sa face. On y érigera un mausolée. Ou un sépulcre. 
  
  En ce pays d'une honorable mort, à n'y voir plus aucun cadavre mais un 
  cénotaphe. Y sommes-nous élégants le jour où la 
  pensée des foules se porte pieusement vers les morts, le jour où 
  les mains se tendent affectueusement vers les hommes illustres de la Grande 
  Tourmente? 
  La décomposition est répugnante mais les hommes ont dépensé 
  beaucoup d'argent pour rendre leurs morts translucides; figés pour le 
  compte de démonstrations que l'on voudrait exemplaires; une suite d'équations 
  où l'on se meut sans y donner beaucoup. 
  Et c'est là sans doute le sens profond du macabre, le renversement des 
  figures ayant jailli comme une évidence. Le discours s'organise alors, 
  marque un temps d'arrêt. Et parvient, victorieux, à la mise à 
  distance, pratique publique, les catacombes émergeant comme des signes 
  visibles de la pérénité de la cité, infaillible 
  et souveraine. C'était une éblouissante dé 
  monstration, le public hurla son approbation 
Prétexte 
    
    
Mais le couvercle est ôté, la tombe... Nos sépultures 
  sont vides mais nos cimetières sont éloquents. Excusez cette apparence 
  de défaut dans nos rapports. Je ne saurai jamais m'expliquer. Ma parole! 
  Voilà bien un seul vocable qui m'autorise, au gré des rubriques, 
  dans le défilement des mots lâchés, à n'en embrasser 
  aucun sans, jamais, m'en défaire, au risque du doute. Le vôtre 
  soupçonnant la confidence, y être morcelé, profanant les 
  tombes ouvertes pour alimenter les cours d'anatomie. La citation est sybilline, 
  l'aveu de mauvais aloi. Ma langue 
  y sera                     
  toujours de seconde main     celle que l'on admet et que 
  l'on réitère, celle que l'on suppose, 
  de source collective en d'habiles et singulières greffes. A n'en pas 
  douter. De tels prélèvements indissolublement liés dans 
  un paysage commun, là où le corps devrait se fonder sur une clôture 
  de la chair sur elle-même! 
  Comment pourrais-je être en train d'y mentir lorsque ce dont vous m'accusez 
  s'irrigue de votre propre im 
  posture? 
  En un répertoire nommé réifiant          
  en un bestiaire traditionnel toutes sortes d'équivalences entre images 
  et attributs.             
  Articulées. Pour peu qu'on y laisse faire l'expérience abusée 
  de bonne volonté. Plutôt la péripétie que l'économie 
  dans l'imminence. Sa forme majeure, soustraite par amalgame à l'ensemble 
  des possibilités qui s'offraient à nous (en mettant cette virgule, 
  j'ai vu que seule la première phrase était juste). 
  Notre premier mobile et coetera et coetera du baume dans ma bouche déssechée 
  du texte gisant comme un semi-cadavre en guise de sinécure. Je pourrais 
  redouter alors qu'un moindre assentiment de votre part en soit, disons, hypotéqué, 
  par crainte naturellement, à mesure du parcours, de s'y sentir bafoué 
  en quelque sorte, dupe d'un manque d'inspiration. Il se 
  peut alors que vous ayez raison. 
  Je fais mon trou. 
  Je ne me rendrais jamais. 
    
Voilà maintenant un an, un mois que le souvenir même vous intéresse1/Je vous vois beaucoup2/ Nous prendrons une référence,n'est-ce-pas, au mépris de la circonstance afin de vous3/ mais n'oubliez pas je voulais tout y voir, j'ai voulu venir pour m'éloigner de ce qui se dit m'y confondre4/ Je n'envisageais pas, je voulais écrire et5/ Je suis allé voir, je regardais6/ je me serais épuisé à vouloir tout contrôler7/ (nous autres disait-il vivons pour savoir8/ de quoi peut bien être hérissé notre intérieur d'honnête homme)9/ Et aujourd'hui c'est Poulenc qui prend des clichés et les retouche10/ Minutieusement11/ Un bestiaire en somme12/ Pour le reste13/ En fait je voudrais être seul!14/ Il est mort en 198715/ lou, je me16/ dont le grap17/ "i", s'acco18/ chansonn19/ c'est la leg20/ texte qui21/ violence e22/ déja de la23/ Je dois enregistrer une maquette; elle doit contenir tout ce que j'avais rencontré quelques années auparavant24/ Un contrat25/ Pour pouvoir recommencer26/ En sept mois, un peu plus, comme on apprend le piano27mination tempérée (leur reste la traduction po litique de leur insatisfaction): la mort de l'autre allait de soi70/ La mise à mort consubstantielle à l'état poli cier, suspendue au-dessus de tout ce qui pourrait se tourner contre lui, prête à s'abattre sur quiconque lui porterait atteinte71/ Jusqu'à en menacer celui ceux qui n'aurai(en)t que l'intention d'attenter à l'autorité collective72/ Rien que le projet de fustiger l'idéologie totalitaire derrière laquelle se range la grande mar che en avant populaire rythmée par un hymne natio nal à la mode73/ En progrès74/ Et à celui-là, il faudra que la mort soit infligée parce que toute autre con damnation y paraîtrait une absolution75/ Donner la mort, encore une fois, en toute précaution76/ Dans cette attente, l'emprisonnement à perpétuité fabrique de toutes pièces in-pace des adeptes de la chaise électrique77/ Pour en finir78/ Et les bonnes gens invo queront la faillite du système79/ Convoqueront l'Histoire80/ L'Histoire en train de se faire, englobant dans un même mouvement son objet et sa fourberie81/ Mais est-ce vraiment mon affaire d'établir s'ils la méritent pour la leur infliger?82/ Tout a été fait et d'ailleurs il n'y avait rien d'autre à faire. C'est pour quoi tout sera fait et d'ailleurs il n'y aura rien d'autre à faire83/ « Je suis mort » cite-t'il84/ Me semble t-il la seule forme de rhétorique que vous m'accordiez, j'évince le ressort de la culpabilité, c'est la plainte85/ Malheur, trois fois malheur aux pères infirmes qui nous ont fait rachitiques et mal venus, prédestinés que nous sommes à n'enfanter que des mort-nés86/ Arrivé au bout, il y en a toujours un qui gigote dans la toile d'araignée87/ Mais le refus est un principe qui a une force telle qu'on peut être sûr de ne pas se trom per même si on reste le seul à le soutenir88/ Je suis mort maintenant et je tâche de vivre, assez bien ma foi, au sein d'une dictature du bon gré, et tous en semble amnésiques, qui assure ma: respectabilité, mon: confort acquiesçant à l'union et à l'harmonie requises89/ La bonne éducation reste le remède le plus convenable à la haine de l'autre. Le plus grand succès des pays démocratiques n'est-il pas que leurs habitants aient réduits leurs haines conflictuelles à l'échelle d'une indifférence polie?90/ Ne rien y perdre, n'y rien gagner mais être en règle91/ Non pas une prière, rien qu'un souffle, pas un souffle, rien que de la bonne volonté, pas de bonne volonté, rien qu'une pensée, pas une pensée, rien qu'un sommeil paisible92/ Je suis fatigué93/ Se peut-il qu'il n'y ait que la douleur qui rende dramatique le fait que j'eusse un corps, fusse un corps? Dès 1938 prénoms obligatoi res sur les papiers d'identité puis l'étoile jaune en 194194/ Au moment de son arrivée au pouvoir le Na tional-Socialisme dans un geste de mansuétude a voulu mettre ses adversaires hors d'état de lui nuire mais aussi les protéger contre la colère publique en finir avec les assassinats de coin de rue régénérer les brebis égarées et les ramener à une plus saine conception de la communauté allemande de sa desti née et du rôle de chacun en son sein le national so cialisme a été dépassé par les évenements et par ses agents mais c'est par humanité que quelques juifs ont tout d'abord été conduits à l'est dans des camps de détenus protégés comme bien avant Jé sus-Christ l'avaient fait page 29 les égyptiens qui ne trouvaient que ce moyen de rendre les juifs inno fens ifsàleur pros péritéetmême babylonequin e connutso nap ogéemerveilleusqueg râceauxconcentrationnairestoutcommelesang laisetenrussieouenespagnlesfranç95/ Epargnez-moi96/ « La mort est quelque chose d'inouï » cite-t'il97/ D'un regard circulaire, plongeant, de gauche à droite, porté, soutenu au centre, vous distinguerez avec peine dans une étendue sableuse un monticule de terre plus lourde en retrait des allées raides, piètre érection aux vues du monument de raison qui lui en-face dérobe toute attention98/ Ainsi la place hono rante et recueillante, festive, pourrait bien être réser vée à ces orthostates ornées99/ C'est dans le faste qu'on y enterre, et les épitaphes laïques rappellent sans doute quelques ex-actions patriotiques, comme aux grands jours du sacrifice, allant au combat pour assurer la paix française100/ S'y mèlent une piété et un culte troublants (puisqu') à quelques mètres, col maté, le ressentiment creuse une fosse commune101/ C'est dans l'oubli qu'on y descend les inciviques, au fond de l'abîme collective102/ Si près les uns des autres, pourritures mêlées103/ il s'agit d'une cavité as sez profonde au pied d'une locution voilée104/ C'est le même lieu souterrain, subordonné, particulier au demeurant105/ L'ossuaire béant dont on extrait parfois un crâne d'étude106/ Et le tout est si dangeureuse ment silencieux107/ Il existe ainsi, à l'intérieur, un far deau, l'oeil, qui lui empêche, vu, incarné, ombre, la chute108/ ou le Salut109/ Et l'on parvient aisément, ti bias croisés, à ne plus apposer sur chacun d'eux aucune naissance, intention: métonymies osseuses disloquées dont on a hâtivement éradiqué l'humanité110/ Et là nul fécial ne rappelera les noms qui s'y entassent111/ Quelconque de ma part, la pa role me garde mieux que le silence. Ma tête de mort paraîtra dupe de son expression112/ Je songe alors à mon tour pouvoir m'agenouiller au bas du catafalque étincelant d'indulgence pour y admirer, la vertu, les dorures et les corniches marquettées des sarcopha ges des grands hommes, la patrie reconnaissante113/ Ceux-là mêmes au grand mérite de faire valoir le bon droit, les assassins légaux quand la plupart se voyaient uniformes, l'impunité éclairée114/ Telle, qu'il est des biais à la forme la plus savante du nationa lisme, le positivisme, qui entretiennent les caveaux et cultivent la vénération115/ L'exhortant dans un monu mentum achevé, comme dégagée des vicissitudes de la dépouille et de sa puanteur116/ La fabrique du Soldat Inconnu n'a pas le goût de la glèbe, ni celui de la chair brûlée117/ Lever des Couleurs118/ fors de notre passé, pleins de foi en l'avenir, rendons à la France une âme collective!119/ En cadence, figure consacrée, le célèbrissime poilu vaut pour tous les autres120/ Donc pour aucun121/ Et les tranchées sont bien refermées122/ On dira de lui qu'on l'a honoré123/ Il est délivré chaque année aux veuves, ascendants et descendants des premier et second degrés, un per mis de transport gratuit pour aller visiter les tombes de leurs parents morts pour la France, inhumés en lieux fixés par l'autorité militaire. Cette faculté est également accordée dans les mêmes conditions aux parents de militaires disparus pour se rendre aux cimetières où sont inhumés des militaires inconnus susceptibles par le lieu de leur disparition d'être con sidérés comme leur appartenant. Ces dispositons sont étendues dans les mêmes conditions aux fa milles des victimes civiles de la guerre dont l'acte de décès porte la mention "Mort pour la France"124/ Puis la tombe fleurie du Maréchal125/ Pas de sang sur les mains126/ Passent à travers127/ Pas par opportunisme mais ce qu'il convient de faire (de faire ce qu'il faut) pour les héros128/ La rumeur publique aura chassé les ombres de sa face129/ On y érigera un mausolée130/ Ou un sépulcre131/ En ce pays d'une ho norable mort132/ à n'y voir plus aucun cadavre mais un cénotaphe133/ Y sommes-nous élégants134/ le jour où la pensée des foules se porte pieusement vers les morts, le jour où les mains se tendent affectueuse ment vers les hommes illustres de la Grande Tour mente?135/ La décomposition est répugnante mais les hommes ont dépensé beaucoup d'argent pour rendre leurs morts translucides; figés pour le compte de dé monstrations que l'on voudrait exemplaires; une suite d'équations où l'on se meut sans y donner beaucoup136/ Et c'est là sans doute le sens profond du macabre137/ le renversement des figures ayant jailli comme une évidence. Le discours s'organise alors, marque un temps d'arrêt. Et parvient, victo rieux, à la mise à distance, pratique publique, les catacombes émergeant comme des signes visibles de la pérénité de la cité, infaillible et souveraine138/ C'était une éblouissante démonstration, le public hurla son approbation139/ cite-t'il140/ Mais le couvercle est ôté, la tombe141/ Nos sépultures sont vides mais nos cimetières sont éloquents142/ Excusez cette apparence de défaut dans nos rapports. Je ne saurai jamais m'expliquer143/ Ma parole! Voilà bien un seul vocable qui m'autorise, au gré des rubriques, dans le défilement des mots lâchés, à n'en embrasser aucun sans, jamais, m'en défaire, au risque du doute. Le vôtre soupçonnant la confidence, y être morcelé, profanant les tombes ouvertes pour alimenter les cours d'anatomie. La citation est sybilline, l'aveu de mauvais aloi. Ma langue y sera toujours de seconde main celle que l'on admet et que l'on réitère, celle que l'on suppose, de source collective en d'habiles et singulières greffes. A n'en pas douter. De tels pré lèvements indissolublement liés dans un paysage commun, là où le corps devrait se fonder sur une clô ture de la chair sur elle-même! Comment pourrais-je être en train d'y mentir lorsque ce dont vous m'accu sez s'irrigue de votre propre imposture? En un réper toire nommé réifiant en un bestiaire traditionnel tou tes sortes d'équivalences entre images et attributs. Articulées. Pour peu qu'on y laisse faire l'expérience abusée de bonne volonté144/ Plutôt la péripétie que l'économie dans l'imminence145/ Sa forme majeure, soustraite par amalgame à l'ensemble des possibili tés qui s'offraient à nous146/ (en mettant cette virgule, j'ai vu que seule la première phrase était juste147/. Notre premier mobile et coetera et coetera du baume dans ma bouche déssechée du texte gisant comme un semi-cadavre en guise de sinécure148/ Je pourrais redouter alors qu'un moindre assentiment de votre part en soit, disons, hypotéqué, par crainte naturelle ment, à mesure du parcours, de s'y sentir bafoué en quelque sorte, dupe d'un manque d'inspiration149/ Il se peut alors que vous ayez raison150/ Je fais mon trou151/ Je ne me rendrais jamais152