Jean-Christophe PAGÈS
Surplace
la villa est magnifique, la vue est imprenable
villa magnifique, vue imprenable
depuis laquelle, on ne peut capturer la vue imprécise
ne peut être prise
jardin magnifique pelouse un pin
ancien bassin
et
plus bas
sentier côtier
monsieur (le nudiste usé ou l’usé) répète-tête
refuse d’avancer
entier tendu vers tant de rien limite
villa magnifique
monsieur s’épuise, la trompe le regarde, pas assez
surface et sans forcer
il croit tenir-tête, peu
on voyait l’homme à travers ses lunettes
la lumière l’éblouit
il ne reste rien quand on cherche
la pensée et le souvenir de la pensée
voyons où ça l’emmène, quelque chose s’échappe
vue imprenable
une flaque fragile
comme une flaque sensible
attentionnée
la conscience papillonnante
villa blanche, bonne situation
la vague flotte
chose peu la tête à faire penser
boîte vit bon temps basse
basse pourquoi ?
chose qui vit soi-disant et il ne dit :
penser, c’est bien la grosse éponge-pierre pas
claire n’avance n’y comprend
ni veut sortir fait fasse soi-semblant
une à dire la même-peu
perd ses cheveux
prononce des phrases imprononçables
villa magnifique
la pensée flotte
fil aiguille
engloutie sous une croûte
grosse éponge
on l'appelle, on peut l'appeler
l’homme caoutchouc
pourquoi sa tête de lune à la peau claire ?
qu’elle est vide, faible et molle (inactive, poudreuse)
nous nous tenions dans la main
du point de vue de la villa, formidable point de vue sur ce que l’on veut
bien y voir
si l’on persiste à croire que la villa dont on parle
par commodité
monsieur répète l’affaire de tête en reflet
à la plage, peur de quoi suffit- courage rond
rond chose des genoux et ne pense-caillou
pas sortir ex-tête balle de mousse, Ronron n’y voit clair
une vraie vue magnifique : mettre pensée sans dire mot chose
aller-venir sans arriver pour finir
reprise, valider et attendre, bout d’attendre
demi-dessus sans prononcer la vraie
commodité constituant une réduction de la capacité rêvée
répète : une
la même-peu dit
répète-boîte vide à faire peu
vue imprenable
monsieur caoutchouc
dans le sable
comment c’est aplati
tourne vacille
monsieur ventre mou
cru qu’il avait de l’esprit
j’ai toujours voulu croire
à titre d’exemple
penser-chef ne veut sortir
chose peu être-, mesure
essaie-tête feinte avec un bec
plusieurs
mais les oiseaux
chose vit par penser peu
dit pas à penser-pierre ou caillou
fais fasse
villa
à perte de l’imprévue
magnifique villa de monsieur imprudent
ne peut être masquée (la vue d’un paysage)
gentleman barbu
depuis son balcon, il embrasse (il peut embrasser) l’immensité
impraticable
l’embrasser oui mais ne pas la prendre : je ne viendrai pas
poser le bavard, avaler et serrer les dents
répète essayer, reprendre, suivre
la mémoire déjà, les tours d’avant
fallait-il lui faire confiance ?
on voyait l’homme quand il marchait
toutes les falaises sont construites
vue
par de nouvelles constructions
semblant penser-boîte
belle pensée, bien ronde
ronde chose ne pense-là
serre les dents
fait fasse
être tête ne vit
ne peut
peu
une
dire : répète refus-pierre d’avancer
têtue dans la nature
hiver kilomètres
sous penser sous peine et chef à dire
bon sang chose peu-quelque à penser
faire fasse un trou
monsieur
percer goutte à goutte caillou
qui coince et pas peut puisse être
chose vide qui vit
la lune claire
ne veut pas sortir
vague flotte
ne pense-tête qu’on traite
c’est la qui vient chose
laquelle ? -vide, oreilles, narines (tirer sur la narine)
un tas
doigts mouillés
bouche verte
monsieur ne peut enfermer (réduire)
l’immensité qu’il prétend voir
pour la faire rentrer dans un cadre quelconque
depuis le balcon de son immense villa
largement surfaite
monsieur aussi, dans son costume plumé : le nudiste
je lui tenais la main
dans le même sens
aujourd’hui je ne viendrai pas
jamais je ne viendrai plus
magnifique villa dotée d’un balcon pratique
la vraie peut éclater ?
ne veut pas qu’on la regarde, en maillot
ne peut-elle continuer ?
oublie dit ce qu’il faut-tête faille
une, répète, mousse, s’épuise peu et
s’échoue en flaque
mettons petit m (assis penché, le nudiste, au bord sur une pierre) pour
simplifier
villa
il vaut mieux oublier
qu’elle est loin
dissipée
qu’elle ne peut
elle a des limites
des bornes
ne pas les dépasser ni les franchir
ne pas passer à travers champ
magnifique avec vue imprimée
imprenable depuis la villa (superbe)
il enregistre ralentir, limite du bord de la limite de l’intérieur
dehors de tête
vue de la villa n’est pas imprenable mais le contraire
n’était pas imprenable inconcevable
exposée quand il se couche : on s’embrasse à nouveau
à l’instant, monsieur
me voici bien, je suis d’ici
je n’arrive pas, je ne suis pas, je me vois bien
des outils, j’en ai, et
attention
ou :
voudrais être, je ne sais pas, je n’arrive rien
autre trou et je me vois bien
son père-mère, un arbre, leur chien (lignes de fuite)
vue
je me lasse
je m’arrête à côté, normal, je ne sais pas pourquoi,
je cherche, à quoi
bref, à l’aise
sa pierre sous l’édifice
je ne fais fasse pas ce que je fais je ne sais pas le faire
sans ralentir, au bout
un autre, pas être- rien : ça
sentier côtier
monsieur
tire l’élastique au clair
vent marin
répète, sur sa serviette
rond
la suite
pique-nique purée (du sel)
une
je peux tête par quoi fais fasse (une brasse)
par quoi chose sous vient, la peau dure
dit penser avant chef !
faire fasse pour penser, monsieur jambes dérobées
retour trou (la villa) jusqu’à ras-bords, à côté
juste
m’épuise, ça m’intéresse, c’est laborieux
bien pensé, bien cru
avancer, suivre, j’essaye l’arrivée double
faire ma tête haute
villa magnifique
la vraie vie dans les chaussettes
à quoi je pense je ne peux pas voir j’ai bien raison
comme un piquet
mais au fond
attention un coup de moins et correction
marche mémoire par morceaux
le faux
penser quoi, à force
forcer
pousse à l’eau le temps qui coince
n’avait pas su bouger
souvent regardait sous l’arbre
vue imprenable
ou partait seul sur le sentier
qu’il prenne un chemin, il en adoptait l’allure
je m’éloignais dans la nature
faux j’étais fait
sans temps pour respirer
pris -la végétation- nulle part où aller
le silence n’existe plus, envahi
l’air pour respirer, le souffle, le vent
la nuit déborde la fin du temps
les cris recouvrent
traversent les silhouettes
serrées
une fuite par où tout s’en va
nulle lutte (peu d’espace pour combattre)
les ombres à la fin
nulle part où aller
l’unique volet entrouvert :
la meilleure manière suffit
souvent
en une seule fois