Ce fut donc une soirée sans alcool
et sans persiflage ; Catherine et moi avons décidé
de préparer des amuses-gueules dignes de ce nom, poulet mariné
aux piments et au miel grillé, houmos et bagels maison. Emmanuelle
prépara un thé de premier ordre. Épouvantés
par l'odeur, les habituels fatigants de service ont été
se calciner rapidement le groin ailleurs ; comme j'ai le bon
goût de me rendre obstinément, depuis 20 ans, inconciliable
avec toute sorte de traine-lattes institutionnel (ce qui est très
prudent dans un bled minable pour gagner sa tranquillité
et s'assurer une bonne compagnie) le moment était venu de
donner un bon concert pour le fleuron du raffinement local, et zou.
|