Voici en premier lieu les conditions sonores, du moins la
première partie de celles-ci : j'ai composé
une bande acousmatique de quinze minutes, donnant le début
et la fin du sociopoème, servant de guide (dans tous
les sens du terme) aux participants. Sa structure est un début
de formulation du tableau vivant : un assemblage d'apparence
linéaire de deux types de sources sonores, l'une synthétique
et l'autre faite de voix humaines (celles de Elizabeth Çatçoury
et Julie Delande). L'étirement des voix, leurs réverbérations
exagérées et les types de modulations synthétiques
rendent indiscernables les éléments humains
des tissus de synthèse. La pièce est articulée
en un ensemble de tableaux permettant la lente émergence
de douzes variations à peine sensibles, dont les trois
principales sont marquées par des sourdes percussions.
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