Quelques fraises de mon jardin (2010)
Huile et projection de pigments purs sur toile
Arracher les tableaux qui, de l'usage domestique et des ravages de la petite histoire, sont plongés dans l'anecdotique au point d'être rendus invisibles comme peinture, est possible par la peinture elle-même ; par exemple, revivifier une relation aux tableaux de Van Gogh, les soustraire à l'imagerie pour en voir encore, toujours vivace, la peinture, sans parodie, sans servilité, c'est ce que je me suis proposé en peignant ces fraises. L'hommage pue toujours plus ou moins le mausolée : peindre pour entamer un dialogue avec d'autres peintures est l'excès d'orgueil nécessaire pour démausoléifier le regard. |