« [...] C’est un clientélisme
qui offre à l'artiste la satisfaction d’être enfin
au battement du temps de la cité — bibelot humain auquel
on a tant rebattu les oreilles avec son vide statutaire (la carterie
romantique) qu’il a fini par y croire et s’en inquiéter
— offre illusoire au nom de laquelle il accepte l’idée
que désormais il ne pourra plus produire sans elle : sa tutelle
financière ne mettant pas longtemps à révéler
sa tutelle idéologique, et, lorsqu’il est trop tard, sa
tutelle morphologique. Organiquement, il se sera laissé pousser
des nageoires institutionnelles. Comment pourra-t'il survivre ensuite
hors du bassin? »
Un artiste peut-il travailler avec l'institution? Non. 2003
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