Deux acousmacaques est une formation née du désir
des deux zozos de Élémarsons
de faire de la musique ensemble même quand ils sont tristes et graves
et qu'il n'est décemment pas possible de couiner comme des austro-hongrois
en tapant sur des animaux morts pour exprimer leur peine. Deux acousmacaques,
c'est donc du Élémarsons pas pareil du tout
mais un peu pareil quand même, sauf que ça fait pleurer des
fois.
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Tout le tremblement
est une pièce pour deux ordinateurs, basse et contrebasse
arrangées, sur une partition de L.L. de Mars.
Elle se développe selon des principes simples de fondus-enchaînés,
mais en excédant leur usage habituel pour les étendre
à tout le domaine de la production sonore ce sont bien
entendu les intensités de jeu ou tonalités (ouverture,
1.4 à 8:30 etc.) et les échanges panoramiques
(1.6 à 12:20 etc.) qui sont pliés à ces
jeux de croisements, mais également les tempi, échangés
un a un (2.4 à 22:00 etc.) ou par faisceaux regroupés
(deux fois quatre tempi dans la longue partie 2.3 - 17:00 à
21:00), et entre les deux interprètes.
S’y rencontrent, comme dans les pièces précédentes
(Urbaine, Strabismes I & II) des éléments
disparates, apparemment contradictoires, tant dans leurs modes
de production et leurs problématiques (écriture
& champ sonore) que dans la perception sociale des sphères
audiophiles auxquelles elles ressortissent. C’est une
fois encore une tentative de réconciliation entre musiques
savantes, acousmatiques, écrites et productions sauvages,
analphabètes, improvisées. Route
perdue est également une pièce pour deux
ordinateurs, basse et contrebasse arrangées, sur un conducteur
assez libre de J.C. Masson. Écrit selon le principe
d’un guide narratif ou d’un synopsys cinématographique,
ce conducteur invite les interprètes à se dégager
de la tentation d’illustrer littéralement les composantes
sonores des scènes décrites, pour en proposer
plutôt des images acoustiques satisfaisantes d’un
point de vue structurel comme d’un point de vue émotionnel.
Les interprètes sont également conviés
à travailler assez isolément, tant du côté
de la production acousmatique que de celui de l’inteprétation,
pour établir une distance spatiale au moins égale
à celle que distille l’infinie variété
des possibles. |
Deux acousmacaques
était un disque produit par BOXPOCK,
le producteur qui n'aimait ni les sous ni le succès.
BOXPOCK,
l'ami des gars qu'ont pas d'amis. |
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