Les trois pièces de huit minutes composant le Concertino
ont été crées à l'occasion du vernissage
de mon exposition «Sept expositions qui n'auront pas lieu
à la Galerie Rapinel», dont on peut trouver un
compte-rendu complet ici. Elles furent à nouveau données
pour la clôture de l'exposition sonore de Léo
Maurel, «L'allée des arbres à sons».
L'instrumentation accompagnant le dispositif de saisie et de traitement
des sons est aussi variée chez l'un que chez l'autre : voix,
lignes de cuillers, plaque-membrane de résonnance et larsens,
arc sonore pour Léo Maurel, voix, loillieuse (contrebasse
artisanale), banjo, merdophone (lutherie navrante), radiographies
et tubes de cuivres pour moi.
C'est dans ce que j'appelle pompeusement mon atelier sonore que
furent réalisées les prises de sons éclatées,
articulation après articulation, qui m'ont servi à
réaliser le puzzle acousmatique que voici; c'est encore une
autre version de ces pièces à géométrie
variable qui résulte de ce mixage. Il est sans doute le plus
fidèle à l'idée que je me fais de ces pièces,
et probablement le moins aux formes qu'elles prennent lorsque nous
les inteprétons en direct.
Les pièces sont conçues pour être interprétées
au chronomètre, mais nous avons décidé de laisser
tomber les repères d'exactitude pour ces enregistrements,
gageant que nous y gagnerions une grande liberté de jeu et
un certain repos, là où, de toute façon, mes
ciseaux numériques allaient rétablir le mieux possible
le jeu des durées assignées à chaque articulation. |