Septuor pour flûte, basson, 2 violons, 2 altos, violoncelle
(éléments d'analyse)


Ce septuor constitue une tentative d'écriture en densité 24, c'est-à-dire utilisant à part égale les douze sons de la gamme chromatique et leurs sons complémentaires, haussés d'un quart de ton. Le matériau unique de cette pièce se présente ainsi sous la forme d'une échelle à 23 sons sans répétition, disposés symétriquement de part et d'autre d'un ré augmenté de 3/4 de ton (voir exemple 1). Cette échelle a été construite de manière à ne comporter exclusivement que des intervalles à quart de ton (1/4, 3/4, et 5/4 de ton).
Exemple 1
Cette échelle contient donc une fois chacun des vingt-quatre sons de la gamme ultra-chromatique par quarts de ton, à l'exception du la augmenté d'1/4 de ton (voir exemple 2), lequel, à distance de triton du centre de symétrie "S", aurait, par construction symétrique, engendré la même note, occasionnant ainsi une répétition.
Exemple 2
Dans le début de la pièce, les sons de cette échelle sont répartis librement dans l'ambitus instrumental (ce n'est plus une "échelle-registre" comme dans l'exemple 1), et groupés par cellules comprenant respectivement 3, 3, 5, 3, 4, 2, 2 et 1 sons (voir exemple 3).
Exemple 3
La première page de la partition montre comment ces cellules sont traitées en tant que micro-organismes autonomes quant à leurs instrumentation, mode de jeu, durées.

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