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Comme
l'indique le titre de la pièce, et comme on peut l'observer sur
le détail zoomé ci-dessus, cette partition est tracée
à l'encre de chine sur des anaglyphes en brailles.
L'Encre, en brossant au passage les granulations -en encrassant d'autres-
révèle des pictogrammes dont on peut aisément tirer
des indications rythmiques (espacements, distributions des points) ou
encore harmoniques (écarts, groupages, superpositions). Le maniement
"lyrique" du pinceau, contraste un ensemble de zones plus ou
moins accidentées qui ne trouvent une véritable unité
que dans la confrontation des pages entres elles.
Le commentaire sur la part directive de ce
genre de travail pourrait être celui qui accompagne la partition
"Les calques":
ni oeuvre plastique à part entière, ni véritable
partition monosémique, il s'agit bien d'un support pour l'improvisation.
C'est une fois encore l'entente entre les interprètes (qui se voient
chacun remettre une des dix pages présentées ici) et la
participation au jeu du compositeur qui, seule, peut donner une forme
cohérente à ce genre d'aventure musicale.
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