01 - Avec une baguette chinoise en plastique, frottement que j'appelle "moustique" (frottement doux oscillant et vertical sur une corde, ici nylon).

02 - A deux baguettes dans les cordes aiguës nylon.

03 - A deux baguettes sur les cordes graves métalliques.

04 - Frottement vertical appuyé et non oscillant qui utilise les aspérités de la corde métallique et de la baguette.

05 - Idem à deux baguettes.

06 - Frottement circulaire de la corde métallique, une baguette.

07 - Idem à deux baguettes.

08 - Oscillation lente d'une baguette entre deux cordes nylon.

12 - Association de techniques, oscilla- tions lentes, mous- tiques, arrêts brutaux, frottements.

13 - Les cordes sont étouffées par la main ou le doigt. Ici oscillation entre deux cordes nylon.

14 - Création de rythmes par étouffement des cordes par intermittence.

15 - La baguette est frottée à plat sur les cordes en mouvements verticaux et rotatifs.

16 - Oscillations entre deux cordes nylon en montant et descendant le levier de demi-tons, ce qui permet un son continu en variant la tonalité.

17 - Roulement de la baguette sur le bois du pilier puis frappe, frottement ou "zin- gage" (approcher la baguette alors que la corde est en vibration) de la dernière corde. Jouer avec ces deux lieux.

18 - Deux baguettes qui s'entrechoquent en passant dans les cordes, jeu à l'aveugle assez violent (peut-être à déconseiller).

19 - Deux baguettes, l’une monte, l'autre descend le long des cordes en "moustiques" et se heurtent en se rencontrant. Ici importance du jeu visuel.

20 - Une baguette frotte en remontant la table d'harmonie, le mouvement est souple et doux.

22 - Autour des ouïes (ouvertures circulaires à l'arrière de la harpe), la baguette est maintenue à plat au dessus de l'ouïe, elle joue en mouvement rotatif.

23 - Idem avec deux baguettes, chacune au dessus de son ouïe.

26 - Dans l'ouïe, deux baguettes, une reste fixe l'autre tourne, son "machinique".

27 - A l'intérieur de la harpe, frottement de la face interne de la table, son de type "craie".

28 - A l'intérieur de la harpe, en touchant "l’âme" de l'instrument (il y a une barre métallique à l'intérieur de cette harpe, lieu de grande résonance), production de cliquetis par frottements et rebonds souples.

29 - A l'intérieur du socle de la harpe, la baguette est tenue verticalement par rapport au sol. En travaillant sur les différentes hauteurs dans la harpe et sur les différentes forces d'appui, on obtient une grande variation de nuances et de jeux.

30 - A l'intérieur de la harpe, la baguette touche les parties métalliques (sur cette harpe, ces parties solidifient l'attache des cordes graves).

31 - La baguette peut être placée dans les cordes. Le placement lui-même devient un moment de jeu intéressant en variant entre sons furtifs et longs.

32 - En laissant une partie de la baguette dépasser, on peut l'utiliser pour frapper les cordes. On entend une espèce de "zingage". à 0.07 mn, la baguette est déplacée verticalement ou enfoncée dans les cordes (horizontalement) pour varier le son.

33 - Ce frottement de déplacement vertical, sorte de chuintement puis à 0.09 mn, "zingage". Ce frottement de déplacement vertical, sorte de chuintement puis à 0.09 mn, "zingage".

35 - En tirant la baguette d'un geste sûr, le son sera lourd et fort. Si la baguette est placée dans beaucoup de cordes, le son est plus riche. A 0.10 mn, placement puis à 0.18 mn, retrait.

37 - Jeu sur les leviers de demi-tons (ici en plastique).En gardant la baguette souple, on a un effet aléatoire de sautillement. On utilise les rebonds de la rencontre produite par le mouvement léger. J'appelle ce jeu "roulement à billes".

38 - Travail sur les chevilles métalliques (côté externe et interne, elles maintiennent les leviers de demi-tons). à 0.08 mn d'un côté et de l'autre avec une ou plusieurs baguettes. Le côté machinique peut être accentué par un mouvement rotatif autour des chevilles (0.34 mn). Suivant la souplesse, on obtient différents effets, un mouvement d'allure mécanique est bienvenu pour le rendu (sonore et visuel). Les trilles du début sont dues à une résistance provoquée par un fort appui.

39 - Variation des sons suivant la matière, ici une baguette chinoise en bois successive-ment sur la table, sur les cordes ("moustiques") et sur les leviers.

01 - Avec une aiguille à tricoter, le son de notre "moustique" (frottement vertical léger sur une corde) est très différent de celui produit par les baguettes chinoises.

02 - Dans les oscillations entre deux cordes, le côté liquide est accentué.

03 - Le frottement vertical est plus doux.

04 - Le travail sur les parties métalliques est plus léger.

05 - Le travail à l'intérieur de la harpe est plus précis.

06 - Techniques mixtes.

07 - Frottement horizontal, "scier" la corde. On entend la corde nylon puis la corde métallique.

01 - Travail de l'archet "classique". Il s'agit d'un petit archet de violon bien colophané que je passe entre les cordes. L'harmonique est bien dégagée, le son est rond et profond.

02 - Un simple passage entre plusieurs cordes à la suite, déjà intéressant.

03 - Passage entre les cordes métalliques en ajoutant un jeu avec la baguette de l'archet.

04 - Idem avec cordes nylon.

05 - Remontée de l'archet, partie bois puis partie crin.

06 - Sur cordes nylon, on peut avoir des sons plus ou moins grinçants en dosant l'appui sur l'archet (micro mouvement rotatif).

07 - En remontant le long de la corde, mouvement vertical.

08 - Mouvement horizontal, puis pour comparer (0.10 mn) mouvement vertical de nouveau, à la fin, le retrait.

09 - Cordes métalliques, mouvement vertical.

10 - Cordes métalliques, mouvement horizontal, en déplaçant l'archet sur une même corde pour faire entendre différentes notes (à partir 0.08 mn).

11 - Micro mouvement rotatif, les crins roulent doucement, crépitement.

12 - Utilisation de l'archet entre les cordes à la façon des baguettes chinoises (attention à la fragilité de l'archet). Ici, variation de l'appui en frottant le crin comme pour "scier" la corde nylon.

13 - Larsen sur plusieurs cordes : tenue de l'archet oblique en appuyant assez fort en remontant ou en descendant le long de la corde.

14 - En bout d'archet, petits coups qui le font rebondir.

15 - La partie métallique de l'archet sur les leviers de demi-tons, pourquoi pas.

16 - Jeu avec harmoniques, l'archet joue de façon classique et on appuie le doigt ou l'ongle (plus précis) pour reproduire les harmoniques naturelles le long de la corde métallique.

17 - Idem sur une corde nylon.

18 - Alternance larsens et sons "ronds".

19 - Petits coups bois de l'archet contre bois du pilier de la harpe et crins contre corde (sur la dernière corde pour passer de l'un à l'autre).

20 - Dans le glissement de l'archet entre deux cordes, il y a beaucoup de possibilités. Ici, frottement horizontal avec nuances, oscillations et pincements de cordes tenues par l'archet, le tout sur cordes nylon.

21 - Jouer avec la baguette de l'archet sur le bois du pilier (cercles doux) puis effleurer avec le crin la dernière corde (en dégageant l'harmonique).

01 - Larsen obtenu en mouillant le tissu (ici salive) et en le frottant le long des cordes nylon de haut en bas tout en tenant le tissu serré entre les doigts. J'évite les cordes métalliques qui ici sont susceptibles de rouiller, mais les nouvelles cordes graves en carbone devraient résister au traitement et fournir un son intéressant. Ici, on entend des "couinements" plus ou moins longs et insistants, ou des "chuintements".

03 - Avec le chiffon, on peut "nettoyer" la harpe, les sons sont variés. Ici un essuyage des cordes.

04 - Le chiffon effleure les cordes, il peut venir délicatement en tamponner une. Le jeu peut être varié suivant la force et la précipitation.

05 - Les "époussetages", d'abord dans un mouvement horizontal de va-et-vient, puis à 0.06 mn dans un mouvement vertical (avec ici une frappe de la table).

06 - Un "époussetage" accompagné d'un mouvement de balancement de l'instrument (voir les sons de déplacement).

07 - En utilisant les leviers de demi-ton pendant le "nettoyage", on peut obtenir des sons de "zingage", de frottements et cliquetis.

08 - Le chiffon est roulé en boule et le son est nuancé par la force et la vivacité d'attaque des mouvements horizontaux, verticaux ou les frappes douces (tamponnages).

09 - Coups légers sur la table. Ici, la table est fouettée.

01 - Les cordes métalliques sont des cordes de harpe roulées sur elle-même pour former un anneau facile à saisir. Ici, on entend un frottement produit en faisant courir cet anneau sur l'ensemble des cordes métalliques de la harpe. Ces anneaux sont de différentes épaisseurs suivant la corde utilisée pour le former. On obtient une variété très intéressante de sons qui mettent en avant la "matière" du frottement tout en restituant les notes sur lesquelles on joue.

02 - Un frottement plus franc obtenu en dénouant la corde et en la frottant horizontalement sur une corde métallique. On va du grincement brut au dégagement de la note en 0.10 mn (cf. avec l'archet ou le crin des effets très proches).

03 - Pour zinguer je tiens la corde métallique près d'une corde que je fait résonner. Avec une tenue très souple, le son n'est pas arrêté mais produit un son métallique plus ou moins long (suivant la force d'attaque de la corde de l'instrument et la souplesse de tenue de l'anneau confectionné). C'est le "zingage".

04 - Les cordes graves sont sciées dans un mouvement horizontal par un morceau de corde métallique. Pour cela on la passe entre les cordes.

05 - Un bout de corde nylon est passée entre deux cordes (j'évite de frotter une corde métallique sur une corde nylon, cela l'abîmerait trop mais le contraire est possible). Quelques nœuds sur ces cordes viennent altérer le son. Je leur accroche quelque chose de voyant pour les repérer et les saisir plus facilement en cours de jeu (ici un fil de coton blanc épais).Quand on utilise des fils en plus d'autres objets je préfère les mettre bien à part pour éviter les embrouillaminis.

06 - En utilisant plus spécifiquement les nœuds, le grincement final s'obtient par un mouvement vertical appuyé.

07 - Avec le même fil que j'utilise pour d'autres sons en le pinçant pour des harmoniques (0.13 mn) et des gouttes (0.26 mn) et je varie les leviers de demi-ton (permet de changer la note sans changer de corde et d'être ainsi dans une continuité du son). Ici, on a un beau panel de variation sur un même fil (grincement à 0.21 mn par exemple).

08 - Avec le même fil en remontant verticalement avec résistance, de la goutte au grincement.

09 - Idem cordes graves. Au départ on entend la mise en place du fil, on peut jouer de ce son aussi (en le faisant durer ou en maniant de façon a le mettre et l'enlever à plusieurs reprise par exemple. Même chose au retrait. Ici, alternance de sons piqués (mouvement vertical appuyé) qui ont surgir la note (0.05 mn), de frottements (0.012 mn) en mouvement vertical doux, de moustiques de grincements et de jeu lié façon archet (mouvement rotatif (0.21 mn) et horizontal).

01 - Avec un crin de cheval (pris sur un archet ou la tête d'un cheval), des mouvements ascendants et descendants délicats le long des cordes (ici, cordes nylon) provoquent des petits grincements tressautant. L'inconvénient est la fragilité extrême du crin qui casse rapidement, surtout sur les cordes métalliques qui le scient (en prévoir beaucoup).

02 - A la façon d'un archet sur les cordes métalliques (mouvement purement horizontal le long de la corde pour la faire entrer en résonance). Ces deux techniques permettent de varier entre un son piqué ou frotté dans un même mouvement.

03 - J'ai rajouté des perles au bout de ces crins (ce qui permet, en plus de l'intérêt sonore, de les repérer dans la pénombre). Cela ajoute au son du crin un petit effet de roulement à bille en les laissant rouler doucement sur la table. Ici, une perle seule.

04 - Idem avec deux perles (ici en favorisant le rebond sur la table et la frappe des cordes graves).

01 - Un bout de plastique, il s'agit ici d'un morceau d'emballage rigide. Le son est à moduler suivant la force d'appui. Peut s'utiliser de la même façon que les ongles sur les cordes métalliques.

02 - Ici, l'appui et l'orientation produisent un son de type "crépitement". Je ne l'utilise que sur cordes métalliques.

03 - Plusieurs types d'utilisation d'un morceau d'emballage plastique un peu plus souple. Tout d'abord, un genre de "moustique" par va-et vient léger, à 0.10mn, un "grincement" en appuyant le bout de plastique et en le tordant sur la corde avec insistance. A 0.18 mn, frottement en changeant le levier de demi-ton en même temps.

01 - Un effet de feu qui craque peut être obtenu avec des papiers glissés dans la harpe pour en utiliser la résonance. Ici, papier crépon roulé dans la main.

02 - Ici, un papier de bonbon froissé et trituré dans la harpe.

03 - Un autre papier (fenêtre translucide d'une enveloppe postale).

01 - Avec la tige métallique, on va retrouver les gestes enseignés par les baguettes chinoises. Oscillation rapides et lentes entre deux cordes nylon, puis à 0.017 mn, des mouvements verticaux allant vers le "moustique" et enfin, à 0.31 mn, la tige va d'une corde à l'autre en variant les hauteurs. La corde est "coupée", on entend sur la même corde plusieurs notes "liquides" et les arrêts oscillatoires.

02 - Les cordes sont pincées et arrêtées dans le même mouvement par la tige de métal, son liquide puis métallique. Ici, quelques oscillations lentes et appuyées renforcent l'effet métallique (0.012 mn).

03 - La corde est pincée et la tige remonte le long de celle-ci (effet "bottleneck") avec petits frottements verticaux. A 0.12 mn, les cordes sont frappées avec la tige.

04 - Les cordes sont pincées puis arrêtées brutalement avec la tige en métal.

05 - Un effet de "frisottement" ou de "zingage" en approchant la tige de la corde métallique en vibration. Plus la tige est maintenue souplement, plus le son de "zingage" dure avant de repincer la corde.

06 - Oscillation rapide verticalement le long d'une corde métallique , que j'appelle "moustique" (noter les différences avec les autres "moustiques" : baguet01_moustiq_1 et a01_moustiq_sv.mp3 par exemple).

07 - La tige est glissée entre les cordes à 0.02 mn, on joue avec elle en la retirant ou la montant en paliers pour obtenir différents sons (à 0.05 mn, remontée de la tige dans les cordes). A partir de 0.06 mn, la tige est légèrement tirée vers l'extérieur pour dépasser un peu et vibrer plus librement sur les cordes.

08 - Jeu avec la tige passée dans les cordes. A 0.04 mn, effet "cloche", à 0.10 mn la tige dépasse pour vibrer sur les cordes (cf. son précédent).

09 - Retrait de la tige en métal.

11 - Roulement de la tige sur les ouïes, quelques rebonds. Même geste que pour les baguettes chinoises mais ici le son est plus acide. (cf. baguet22_ouies_1).

12 - Jeu à l'intérieur de la harpe sur la tige métallique, "âme" de la harpe. Ici cliquetis, roulements et rebonds en un son plutôt doux.

13 - Frottement de cette "âme", effet "craie". Mouvement plus ou moins rapide pour varier l'intention. A 0.28 mn, retrait de la tige.

14 - La tige passe souplement sur les leviers de demi-tons.

15 - Idem sur les chevilles en métal, sorte de "roulement à billes". On instaure plus ou moins de résistance, pour accentuer l'aspect "machinique".

16 - Comme précédemment, (tige14_roulement) avec un crayon en bois, on a un son très léger.

17 - Idem sur les chevilles en métal avec le crayon en bois. Note : on pourrait comme ça essayer toute sorte de tiges, crayons, dans toutes les matières possibles. Les harpistes utilisent généralement la clé qui sert à l'accord de la harpe (souvent constituée de bois et de métal).

01 - La harpe est préparée, en cours de jeu ici en installant dans les cordes de petites pinces à linges. Je les fais tourner sur elle même avec une "pichenette", à 0.07 mn plusieurs pinces "jouées". A partir de 0.17 mn, la corde est légèrement frappée et fait vibrer la pince. La façon de placer les pinces à linge (plus ou moins enfoncées dans la corde, hauteur du placement) changera la nature de la vibration sonore et sa durée (jouer sur ces variations).

02 - La corde est pincée, elle fait vibrer fortement la pince. A 0.02 mn, un effet "cloche" car la pince est très enfoncée et tient la corde au maximum. Oon la déplace le long de la corde pour d'autres notes (0.05 mn).

03 - La pince est placée de façon à vibrer plus (moins enfoncée dans la corde), on a un son cloche suivi d'une vibration. A 0.012 mn, alternance de sons vibrants et non vibrants (pinces sur plusieurs cordes plus ou moins "tenues").

04 - Les pinces se déplacent toutes seules pendant le jeu (jusqu'a tomber parfois sur la table), ce qui le nuance déjà de façon intéressante mais parfois, j'en place directement au contact de la table (0.07 mn) pour que la vibration de la corde provoque une frappe de petits rebonds.

01 - Pour les sons à l'intérieur de la harpe, j'utilise des peignes et des brosses de différentes souplesse, je vais commencer avec mon préféré : un peigne pour les lentes (petit peigne à double denture de différentes épaisseur). Posé contre la table d'harmonie de légers frottements avec un côté du peigne puis à 0.18 mn, je joue sur les dents du peigne apparentes ce qui produit des notes, les deux effets à 0.27 mn. J'aime beaucoup les possibilités de cet objet qui se manie avec dureté mais rend un son relativement doux et chantant. On peut toutefois obtenir des grincements stridents en frottant l'objet plus en surface de la table (on en est proche à 0.23 mn).

02 - En début de piste, je passe mon doigt sur les dents fines puis je les frotte contre la table (plus crissant par frottements légers). A 0.07 mn, jeu sur les dents, à 0.14 mn, je retourne le peigne pour jouer sur les dents plus épaisses.

03 - Le même petit peigne d'abord posé contre la caisse (extérieur), puis contre la table (intérieur) à 0.03 mn, puis avec des grattements à 0.08 mn.

04 - Idem sur les ouïes (ouvertures de la harpe à l'arrière de l'instrument côté joueur).

05 - Un peigne classique sur les ouïes, frottement.

06 - Frottement à l'intérieur de la harpe sur la table d'harmonie avec un peigne classique, les variations sont obtenues en retenant les dents avec les doigts.

07 - Une petite brosse à cheveux, on varie le son par la hauteur (ici bas de la harpe pour la résonance). Le jeu se fait par appui et léger roulement pour une Impression de crépitement de feu.

08 - Une autre brosse, plus dure et un jeu plus frotté et plus rapide. Penser à jouer avec le son de l'entrée dans l'instrument (ici de 0.00 à 0.01 mn, son chaotique).

01 - A l'intérieur de la harpe, on peut utiliser toutes sortes d'objets* pour utiliser la résonnance naturelle de la caisse. Ici un couvercle de jus de fruits est manipulé et produit des "plocs". *Ici il s'agit "d'objets pas très convaincants": ce sont de petits objets que j'utilise de temps en temps et qui produisent des sons trop aléatoires ou plus ou moins réussis, des effets dont je suis moins satisfaite. Les sons produits semblent peu intéressants en propre, mais je constate que la présence de ces objets est importante. Leur utilisation sert sans doute à remplir d'autres fonctions que sonore, soit par leur ouverture scénographique, soit par leur manipulation comme aide à l'inspiration (sorte de pause réflexive), soit par une alchimie plus mystérieuse encore. De façon plus anecdotique, de petits objets mobiles peuvent se glisser dans la harpe (cf. déplacements), ici aussi l'effet peut parfois décevoir (c'est le jeu).

02 - Les sons de ces objets peuvent être mêlés à des sons qui proviendraient d'actions exercées sur la harpe en même temps. Ici à main nue (main à plat et ongles) des "cheveux" des "jappements", grincements, cliquetis, caresses... Les "optc" gagnent a être accompagnés.

03 - Un ballon semi-gonflé se promenant dans et hors la harpe. Ses qualités propres de grincements et d'émission de souffle clair ou strident sont utilisables seule (la harpe ici n'est que "résonateur"). Le ballon peut être "malaxé" sur l'instrument. Compter sur l'effet de surprise quand il sort comme un lapin d'un chapeau (chiffons, archet et divers objets peuvent être en place dans la caisse avec les cordes et les partitions éventuelles). Ici, le ballon est tenu entre les cuisses tout près de la caisse de résonance et est parfois glissé à l'intérieur.

04 - Parmi ces objets, certains peuvent être fabriqués. Ici, une tige métallique recourbée (fil de fer doublé) et enrobée de scotch noir permet en réglant son empan d'osciller entre des cordes éloignées (avec la baguette chinoise ou la tige métallique on ne peut osciller qu'entre deux cordes contigües). L'idée est intéressante mais le son n'est pas convaincant. J'utilise cet objet très rarement.

05 - Dans le même ordre d'idée, une fourchette en plastique à quatre dents dont j'ai enlevé les deux dents centrales. L’empan est fixe mais le plastique est un peu plus réactif. Avec une seule main, je peux ainsi osciller entre deux cordes éloignées d'une tierce sur cette harpe (3 cordes), l'autre main est libérée. A 0.16 mn, oscillation lente et forte. Je "claque" celle du milieu pendant que je "titille" celles du côté (0.24 mn). Cet objet est utilisé très rarement.

06 - Idem en ajoutant une petite pince à linge dans les cordes.

07 - Une petite feuille de polystyrène. Frottement vertical le long d'une corde métallique puis légère caresse de la table. Le son est peu différent de ce que l'on obtient avec les doigts seuls (c'est histoire de les reposer un peu ?). La feuille est de couleur vive et facile à saisir, mais peu de possibilités se sont présentées jusqu'alors dans son mode d'utilisation. Dans un même ordre d'idée je garde en réserve toutes sortes de petits bouts de carton plus ou moins rigides pour une utilisation similaire et la plupart du temps aussi décevante.

08 - Un plectre peut pincer les cordes mais je pense qu'on peut obtenir ce genre de son avec les doigts seuls ou l'ongle (son "xylophonique"), avec peut être même plus de variations encore. Ici va-et -vient rapide en "battements".

09 - J'ai également essayé de travailler avec des élastiques sans jamais obtenir quelque chose de vraiment satisfaisant. Ici, frottement vertical d'un élastique sur une corde métallique. A 0.06 mn, je la pince pour provoquer des claquements. Ce type de son peut s'obtenir avec des fils plus ou moins mous et pouvant rouler sur eux-mêmes.

10 - Un ruban de tissu (satin) utilisé comme un fil (cf. la rubrique fils) en roulement sur les cordes. A 0.21 mn, je le frotte contre la colophane déjà sur les cordes (déposée par l'archet, il peut être intéressant de la garder intacte en évitant d'y poser les doigts). à 0.27 mn, mouvement vertical appuyé provoquant une résistance. En pinçant le tissu cela ne donne pas grand chose (0.32 mn). Donc rangé dans les "peu convaincants" mais peut être cela mérite de chercher encore...

11 - Une anche de clarinette peut être plus précise que les ongles, ici sur une corde métallique en mouvement vertical, d'abord en mouvements plus ou moins appliqué puis en petites vibrations lâchées ("moustiques") à 0.21, puis grincement sur corde en vibration. L'ensemble est très peu résonnant.

12 - Dans la série des bouts de plastique, ici un cercle en plastique dur utilisé verticalement et horizontalement sur un groupe de notes. Sons variés: horizontalement à 0.47 mn, de haut en bas verticalement à 0.50 mn, entre les cordes à 0.55 mn, légèrement incliné à 0.58 mn. Je lui préfère d'autres bouts de plastique (cf. cette rubrique) mais il est là à portée de main, en attente de se révéler peut- être. Noter que la prise en main est facile.

13 - Autre exemple d'optc avec : un embout de transformateur semi-rigide, ici effet cloche, rebondissements aléatoires et frottements.
Note: dans les optc rarement utilisés, il y aussi une paille (?), toutes sortes de fils de matières variées (laine, coton, fil de pêche...), du carton, une clé (encore jamais utilisée), des pinces à linges classiques et des pinces à dessins, des trombones etc. Ces objets sont pour la plupart inspirants ou en attente du kaïros.

01 - Sons de déplacement, on prend la harpe et on la pose (légers rebonds de rétablissement de l'équilibre de l'instrument), ici le sol est du parquet ancien et inégal favorisant le déséquilibre recherché et créant un son hésitant, bancal. Sur sol sale, son de succion et sur ciment ou carrelage, son résonnant quasi métallique.

02 - Tirer la harpe en la prenant par le pilier ou les ouïes, la trainer derrière soi. On peut tester toutes sortes de sols : le carrelage donne des grincements, on obtient des souffles sur le parquet (possibilité de mettre des patins en tissu de tabouret ou de laisser les patins en plastique présents sur certaines harpes). Ici, la harpe possède de courts crochets en bois, on produit différentes adhérences suivant le type de sol attaqué et les aspérités de celui-ci. Ici, un parquet plutôt inégal provoquant un son granuleux de rebonds chaotiques et parfois des souffles doux relevés de grincements.

03 - On fait observer à la harpe un balancement avant- arrière, le mouvement est ample et doux et les sons obtenus par ce balancier sont résonnants ou étouffés. Ici, différentes vitesses et vigueurs (du battement de cœur au tressautement).

04 - Un mouvement vif et très chaotique.

05 - On peut ajouter des objets se déplaçant dans la harpe comme des billes ou de petites perles, des pièces de monnaie, des boutons etc. qui roulent et se heurtent pendant le déplacement (attention : maniement pas toujours convainquant, ajoutant parfois peu au son pour pas mal d'embarras — classé comme potentielle mauvaise idée surtout quand les perles se répandent partout sur son passage...). Ici, il s'agit d'un mouvement de balancier et de déplacement avec petites billes plastiques. Ce son est considéré comme trop poussif pour être vraiment convainquant.

01 - J'appelle ici sons naturels, les sons obtenus sans objets extérieurs, donc avec la main entière, les doigts, les ongles. Dans cette rubrique, nous aurons aussi les différentes façons de pincer ou d'attaquer la corde. Pour commencer quelques notes de cette harpe en cordes nylon (il existe des cordes en boyau au son très différent) dite "celtique" (je préfère harpe portative), son cristallin un peu acide.

02 - Les sons harmoniques très utilisés aussi dans l'emploi habituel de l'instrument. Il s'agit le plus souvent de produire la note de l'octave supérieure en pinçant tout en l'arrêtant la corde dans son milieu (on pose la main ou un doigt sur la corde pour la "couper" mais en l'éloignant aussitôt pour laisser le son s'échapper). La corde est raccourcie de moitié et donne ce son éthéré, la note obtenue est donc la même que celle donnée par la corde de même longueur que celle produite de façon "artificielle" (octave supérieure). On peut également "couper" au tiers, l'harmonique sort très bien aussi. En théorie, on peut entendre toutes les notes harmoniques d'une corde (0.16 mn) il vaudra mieux, toutefois, arrêter plus précisément la corde avec une baguette (0.33), une tige métallique, un crayon etc. (cf. les rubriques concernées). L'harmonique ratée produit un "ploc" de goutte du fait de l'arrêt brusque de la corde qui bloque la résonance (0.28 mn). L'endroit où l'harmonique sonnera vraiment est assez subtil à trouver et demande un petit entraînement.

03 - Les sons dits xylophoniques sont produits en pinçant la corde tout près de la table d'harmonie avec le pouce et l'index, je peux l'accompagner d'une légère frappe sur la table en fin de mouvement. Parfois les ongles peuvent être utilisés. Ici, sur les cordes nylon, le son semble métallique.

04 - En jouant près de la table, on a de toute façon un son différent, plus métallique. Le premier son est joué au milieu de la corde (ou on joue habituellement), le second est joué près de la table.

05 - Frappe de la table à la fin de la note jouée, la main est posée sur la table et le doigt vient percuter la corde jusqu'a la table.

06 - Les mains glissent à plat le long des cordes graves, impression de lissage. J'appelle cet effet "cheveux".

07 - Avec l'ongle, on a beaucoup de variations. L'ongle, le long de la corde (corde grave), peut aller d'un grincement doux à appuyé, ici on entend plusieurs ongles (0.14 mn) se succédant le long des cordes.

08 - Toujours avec l'ongle le long d'une corde grave, on peut faire de petits jappements de chien (rapidité du geste). Plus ou moins appuyés ou rapprochés.

09 - Les ongles tapotent entre deux cordes.
Note : Ici, j'aimerais parler de l'importance que j'accorde aux sons quasi-inaudibles. Avec un instrument comme la harpe, il est fréquent que, même bien sonorisé, certains sons ne passent pas. J'en ai depuis longtemps pris mon parti et même fini par en jouer. En public dans des conditions d'impro- visation dite "libre", il me semble que le jeu visuel participe grandement de la réception des sons et de ce qu'ils peuvent inspirer. En scène, je "joue" le jeu, les gestes sont signifiants, redoublant ou enrichissant le son, le perdant, le contrariant. Gestes sales, élégants, violents, en accord ou non avec le son émis. Ici, je mets beaucoup d'application et de concentration têtue dans ce geste que je sais inaudible. L'intention compte plus alors que l'émission elle-même. (Ici, pour le son ténu entendu, le son est artificiellement poussé jusqu'à l'audibilité. Dans de bonnes conditions d'enregistrement toutefois, ce son est perceptible dans toute sa délicatesse).

10 - Vibration sur l'ongle d'une corde métallique, en approchant celui-ci après avoir pincé la corde: "zingage". On entend d'abord la note puis le zingage à faire durer ou non.

11 - Les leviers de demi-tons consistent en un petit mécanisme qui raccourcit la corde en faisant descendre à son contact une partie plastique ou métallique. Ces leviers sont fixés par des chevilles que l'on voit dépasser sur l'autre face de la harpe (cf. jeu sur les leviers et les chevilles dans la rubrique "baguettes chinoise": baguet37et 38 ou "tige métallique"). On peut donc abaisser la note ou la monter (dièses, bémols, bécarres) pendant le jeu lui-même. Cet effet peut être ajouté à tout effet faisant entendre une note, par exemple sur les "zingages" de cordes métalliques.

12 - "Zingage" (en approchant l'ongle de la corde en vibration) accompagné d'une action sur les leviers de demi-tons.

13 - Techniques mixtes avec ongles et doigts, tapotements (avec arrêts résonnants), frottements, grattements et chuintement.

15 - Petites "gouttes de pluie" à faire comme l'harmonique en pinçant la corde bloquée par le doigt ou la main (début de l'échantillon). Mais, au lieu de s'éloigner pour que le son s'échappe, on reste au contraire pour l'étouffer dans l'œuf. Le "ploc" entendu m'évoque des gouttes sur un toit ou dans une vieille bassine un jour de pluie (s'obtient aussi avec les baguettes chinoises: baguet34).

17 - Une main est posée à plat sur les cordes et l'autre les gratouille (les frotte, les caresse) en remontant. J'appelle cet effet "échelle". En appuyant la main qui contient le son plus ou moins fort, on laisse passer les notes ou non (0.12 mn). Vers la fin de l'échantillon, on va vers une insistance de la résistance.

18 - à l'intérieur de la harpe, on peut avoir toutes sortes d'actions des caresses aux grattements (on entre par les ouïes à l'arrière de la harpe) et on touche la table d'harmonie en son revers, ce qui est très résonnant.

19 - Jeu à l'intérieur de la harpe avec les parties métalliques (qui tiennent les cordes graves et une barre de soutient dans cet instrument-ci) ou les nœuds et bouts des cordes qui dépassent.

20 - à l'arrière de la caisse, on peut cliqueter avec le dos des ongles.

21 - Caresses sur l'instrument, sons doux (particulière importance de l'intention et des nuances). Caresse de la table (0.00 mn), caresse de la caisse (0.31 mn), l'effet d'intentions différentes est visuellement palpable.

23 - Grincements le long de la caisse (appui fort avec les doigts) puis le long de la table (0.32 mn). Le son est plus aigu mais plus difficile à maîtriser, je compense par la rapidité.

24 - Des glissements de doigts très forts le long des cordes. On peut aller jusqu'au couinement en humidifiant les doigts. A 0.08 mn, cordes métalliques (plus sifflant que "cheveux"). On peut faire sortir les notes ou non suivant la force d'appui et la vitesse de relâchement.

25 - Cordes nylon, glissements de doigts plus insistants et plus rapides (attention aux brûlures).

26 - Poser le doigt sur la corde, tout simplement, produit déjà un son. Je pose le doigt et le retire doucement. Attention, ici, le son est poussé pour le rendre plus audible (voir note nat09). Air appliqué et doux possible.

27 - Toutes sortes de tapotements dans le même esprit (son poussé).

28 - Un peu plus fort, frappes, arrêtée plus ou moins brutalement (0.06 mn). On peut soigner ou non le son d'arrêt.

29 - Essuyage de la table, comme les sons de nettoyage (cf. chiffon). Les mouvements sont plus vifs, plus neutres, négligents, presque indifférents (à différentier des caresses, voluptueuses et insistantes et des grincements plus brutaux). Le son est plus fluctuant, peut rebondir légèrement sur la table, épousseter, effleurer. Nettoyer son instrument en cours de jeu peu avoir un effet de saisissement ou de pause suivant les circonstances qui précèdent ce jeu et le suivent immédiatement.