Hiver
2001, huile sur toile, 150x150

Parfois, c'est autre chose.
Toujours l'ami peut être la chose et la chose peut être l'ami.
Elle peut être l'ennemi aussi.
Parce que le fil fait que l'ami et l'ennemi s'y déroulent.

La dédicace permet de converser.
Elle permet le battement du dialogue.
C'est difficile de contenir ce battement de la conversation.
Il suit son rythme.
Ne pas l'entendre, c'est le rompre.
Ne pas voir ce battement, c'est ignorer son rythme.
Il faut, à l'autre, dédicacer le fil de la conversation.

Le rythme de la passion étouffe le rythme de la conversation.

Alors le fil de la conversation est toujours là, mais on oublie son battement.
La dédicace nous y relie.
Elle nous retient au rythme de la conversation, malgré celui, plus sacrificiel, plus pérorant, de la passion.

Je dédie toujours ce dont je parle à ce qui lui est dédié.

C'est au moment du retrait, au commencement même de ce début difficile.
Au début de ce retrait difficile, on ne le peut jamais vraiment trop longtemps retenir.

Rien. Jamais rien.


18 décembre 2002.