Espace collectif de destruction publicitaire bigrement artistique |
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est possible à n'importe quel publicitaire de dégueulasser
les murs de votre quartier, de pourrir votre boîte aux lettres de
ses tonnes de papiers ruineusement imprimés pour fourguer
de la camelote, de faire brailler ses slogans ineptes sur tous les médias
et dans les rues, de transformer la marmaille en une cohorte d'hommes-sandwiches
et toute oeuvre d'art en camelote vulgaire ;
mais cet Antimidas qui transforme
en merde tout ce qu'il touche est susceptible et procédurier : impossible
de lui renvoyer l'ascenseur ; impossible de réfuter les catégories
marchandes qu'il vous assène dans le métro comme ailleurs
; impossible de renvoyer ses minables slogans à l'oubli sous votre
propre parole sous peine de procès perdu d'avance. C'est pas une raison pour baisser les bras. Continuer ici, torchez-vous le cul tous les jours dans les saloperies qui s'entassent dans votre boîte aux lettres*, barbouillez-les de tout ce que vous voudrez ; photographiez les affiches qui dégueulassent votre rue, votre bled, et taguez la photo ; récupérez des bannières en ligne et réduisez-les à néant. Appelez le résultat oeuvre d'art. Pas la peine d'être subtil (les publicitaires ont renoncé
à la parole, inutile de leur faire la causette), pas la peine de
faire court et efficace (faire des slogans contre les slogans c'est admettre
la supériorité de leur formulation), pas la peine de faire
joli (encore une catégorie archaïque de la pub). Soyez immondes,
injurieux, sales, et faites-le juste assez légalement pour que
nous puissions continuer longtemps. L.L. de Mars 2004 *vous pouvez aussi les refourguer à la poste avec la mention : courrier non sollicité. |
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