Y'a bon les colons

LOI n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés (1) NOR : DEFX0300218L

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1

La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'oeuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française.

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Article 4


Les programmes de recherche universitaire accordent à l'histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu'elle mérite.

Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit.

La coopération permettant la mise en relation des sources orales et écrites disponibles en France et à l'étranger est encouragée.


Esclavage • 14 millions d’Africains ont été déportés dans le Nouveau Monde du XVIe siècle au début du XIXe siècle. Les descendants de ces esclaves, noirs ou métis, sont aujourd’hui environ 200 millions. La traite des Noirs aurait causé la mort de 13 millions d’hommes et de femmes, dont 2 millions disparus en mer (chiffres extraits du Livre noir du colonialisme, sous la direction de Marc Ferro, Robert Laffont).

L’Algérie en 1962, c’était : • Plus de 80 % d’analphabètes • Moins de 10 % de la population scolarisée dans les écoles coloniales • Un seul vétérinaire, deux ingénieurs agronomes, cinq architectes algériens. • 30 000 lycéens et moins de 2 000 étudiants algériens qui fréquentaient la seule université d’Alger et l’École polytechnique. • Moins de 100 médecins pour 12 millions d’habitants.

La guerre d’Algérie, c’est : • 8 000 villages détruits au napalm • 5 millions d’Algériens déplacés • 1 million d’Algériens en camps de regroupement Plus de 200 000 détenus • Plus d’un million d’Algériens morts pendant huit ans de guerre • 25 000 jeunes Algériens tombés dans la seule capitale entre 1955 et 1957 durant ce que les historiens ont appelé la bataille d’Alger

Quelques dates : 1802. En Guadeloupe, 10 000 personnes périssent lors du rétablissement de l’esclavage

16 mars 1871. Une insurrection éclate en Kabylie. La répression, impitoyable, coûte la vie à plus de 20 000 insurgés. Des villages entiers sont détruits, des familles décimées ou jetées sur les chemins de l’errance. Les terres sont confisquées et distribuées aux nouveaux colons alsaciens. Des milliers d’insurgés sont déportés dans les bagnes de Cayenne ou de Nouvelle-Calédonie. D’autres sont enrôlés de force pour la campagne de Madagascar. La région se voit infliger une amende de 36 millions de francs-or.

Janvier 1927. L’Inspecteur des colonies de 3e classe Gayet, dans un rapport sur l’administration de Cochinchine, parle d’un « véritable servage ».

1928. Un rapport du directeur local de la santé au Cambodge décrit l’infirmerie d’une exploitation de Kantroei, appartenant à la Société indochinoise des plantations de Mimot, comme une « cour des miracles ».

30 mars 1947. Une insurrection éclate à Madagascar. Elle est réprimée dans le sang par l’armée française. Bilan du massacre : 90 000 morts.

8 mai 1945. L’armée française réprime la manifestation pour l’indépendance de l’Algérie, à Sétif. Les événements tournent à l’émeute et embrasent tout l’Est algérien. Bilan : un massacre qui fera 45 000 morts

ETC.

(sources: L'Humanité, - 3 décembre2005)