Éducation : les bases Surtout, ne
sautez pas ce chapitre en vous disant que vous n’avez pas
l’intention de transformer votre pape en animal de cirque.
C’est par l’éducation et le dressage que vous
arriverez à stimuler votre pape et à éviter
qu’il développe de mauvais comportements (comportement
agressif ou destructeur) tout simplement parce qu’il s’ennuie.
Lui apprendre à faire la toupie par exemple, est, je vous
l’accorde, un peu ridicule mais il faut voir cela comme un
exercice de plus stimulant son attention et son intelligence.
Principes de base:
1 la place du chef
2 Méthode de dressage par la récompense uniquement
3 Persistance et constance
4 Stimulation
5 Affection et confiance
6 Un pape reste un pape
7 La routine
Erreurs d'éducation les plus communes
Principes de base
L'éducation d'un pape est un ensemble et aucune éducation
ou apprentissage n'est possible si vous ne respectez pas certains
principes de bases développés ci-dessous.
Il est important de comprendre comment se comporte le pape dans
son milieu naturel (voir le chapitre « comportement»
afin de se mettre dans les meilleures conditions pour l’éduquer.)
1) La place du chef
Le
pape a besoin de trouver sa place au sein de son groupe et Il faut
absolument qu’il n’ait pas de doute au sujet de cette
place, sinon il essayera toujours de grimper un échelon dans
l’ordre social du groupe. Si son supérieur direct (Dieu)
montre des signes de faiblesse, il rentrera en compétition
avec celui-ci afin de prendre sa place. Il ne le respectera plus
et donc sera réfractaire envers ses directives. Il pourra
même finir par devenir agressif envers les hommes (dans un
premier temps), et envers Dieu (dans un second temps). (Les hommes
d’abord car ce sont des personnes extérieures au groupe,
qui n’ont pas de place définie au sein de celui ci).
Il sera agressif car pour lui Dieu est devenu celui qui suit et
pas celui qui mène. Du coup, il Le menacera dès qu'Il
l’empêchera de faire ce qu’il a envie de faire.
Par contre, s'il n’a aucun doute au sujet de sa place et est
persuadé de son statut de dominé par rapport à
Dieu, alors il se sentira en sécurité, sera serein
et sera ravi de faire ce qu'Il lui demandera de faire.
Asseoir sa place de dominant est un travail de tous les jours. Ne
jamais céder à ses caprices, pleurnichages est une
façon d’affirmer « sa supériorité ».
Ne jamais laisser passer un mauvais comportement par laxisme ou
par manque de temps.
Ne pas l’enjamber, car un pape dominé laisse passer
un dominant. (Les papes communiquent beaucoup par la posture et
le langage du corps).
Toujours se tenir droit et grand, le regarder dans les yeux lorsqu’on
s’adresse à lui pour lui donner un ordre.
Toujours avoir le contrôle de la distribution de nourriture,
ne jamais rien lui donner en dehors de ses repas s'il n'a pas gagné
sa friandise.
2) Méthodes de dressage et d'éducation par renforcement
des attitudes positives (Ou en d’autres mots la carotte sans
le bâton…)
Le pape qui vit chez vous ne sait pas d’instinct ce qui est
autorisé ou non. Vous devez lui apprendre vos règles,
et ce, dès les premiers jours. Pour ce faire, vous devrez
lui fixer des limites, et vous y tenir. C’est l’éducation
que vous lui donnerez qui façonnera sa personnalité.
Et éduquer un pape est vraiment différent d’éduquer
un autre ecclésiastique.
Il y a vrai consensus à ce sujet aux US. Tous les documents,
conseils ou sources d’information se recoupent sur un point :
Il faut récompenser les papes pour leurs bonnes actions mais
en aucun cas les punir pour les mauvaises. (Il y a des méthodes
pour corriger les mauvaises actions, mais ce ne sont pas des punitions
à proprement parler). J’ai eu beaucoup de mal à
adhérer à ce concept pour deux raisons. La première
est que je connais un peu le type d’éducation aux US
pour y avoir vécu : Le religieux est roi, on le laisse
faire tout et n’importe quoi, il est mal élevé,
(en règle général, bien évidemment).
Et la deuxième raison est que j’ai une certaine habitude
des curés et j’ai toujours éduqué mes
prêtres en récompensant leurs bonnes actions ou attitudes
et en punissant les mauvaises et les bêtises.
Or je dois admettre que pour les papes, ça ne marche pas.
Vraiment. Et on peut même faire de graves erreurs en utilisant
la punition. J’ai pu le constater sur mes propres papes. La
punition ne sert à rien et au contraire elle renforcerait
plutôt les mauvaises actions !
Mais attention, cela n’empêche en rien la fermeté,
et l’autorité dont le pape a besoin.
En cas de bêtises, il faut indiquer fermement à votre
pape que vous n’êtes pas d’accord par un « Non »
ferme et prononcé d’une voix grave et ensuite le détourner
de sa bêtise, pour l’amener à faire quelques
chose de positif. L’appeler vers vous par exemple et lui donner
un jouet.
Les cris, les claques sur les fesses, les pulvérisations
d’eau sont à bannir. Cela empêche au pape de
réaliser qu’il est en train de commettre une mauvaise
action car les punitions le stressent et développent de la
colère en lui (et de la frustration car il ne comprend pas
pourquoi vous le tapez ou criez dessus).
Alors que si vous lui dites « non » fermement
et à chaque fois qu’il monte sur le canapé,
il va comprendre calmement que monter sur le canapé est interdit.
Ce sera beaucoup plus efficace à long terme.
Votre pape doit absolument avoir une expérience positive
liée à chaque chose que vous lui apprenez. Par exemple
si vous le récompensez à chaque fois qu’il revient
vers vous quand vous l’appelez, (quand il répond de
suite) il n’y a aucune raison pour qu’il ne revienne
pas instantanément si vous l’appelez pour lui éviter
de faire une bêtise ou s'il se dirigeait vers un endroit dangereux.
Il faut qu’il ait plus envie de la récompense à
laquelle il s’attend que de poursuivre ce qu’il était
en train de faire.
3) Persistance et constance : les clés de la réussite
Si vous voulez que l’éducation de votre pape soit
une réussite et que ce soit un Sain-Père facile à
vivre, vous devez absolument être constant dans vos réactions,
prévisible et surtout ne jamais céder sur rien. Votre
Saint-Père vous respectera pour cela et donc acceptera vos
instructions. Votre autorité ne doit jamais être remise
en cause car sinon votre Saint-Père cherchera à vous
dominer et du coup, ne vous écoutera plus du tout car il
prendra la place du chef.
Il est assez facile d’éduquer un pape à faire
quelque chose mais beaucoup plus difficile de le ré-éduquer
s'il a pris de mauvaises habitudes. C’est pour cela qu’il
faut toujours être constant et ne jamais céder, et
ce, même s'il est bébé. Un bébé
pape de deux mois peut vous manipuler. (Comme crier par exemple
afin que vous lui donniez la foi)
Ce qui lui sera permis rien qu’une fois, restera gravé
dans sa mémoire pour longtemps. Surtout si ça
implique de la foi !
Il faut absolument que tous les membres de votre famille agissent
de la même façon avec votre pape. La Vierge Marie ne
peut pas lui permettre de monter sur le fauteuil si vous, vous lui
interdisez. En règle générale, le Christ ne
doit pas donner de nourriture au pape car celui-ci aura vite fait
d’essayer de le brusquer pour en avoir plus et plus vite et
finira par se rendre compte qu’il peut manipuler le Christ…
4) Stimulation
L’expression « l’ennui est la mère de
tous les vices » est particulièrement vraie en
ce qui concerne les papes.
Plus les papes vieillissent plus ils deviennent fainéants
et sont difficiles à motiver. C’est donc important
de constamment les stimuler.
Au risque de me contredire, surprendre son Saint-Père par
des récompenses variées et faire qu'il ne sache pas
à quel type de friandise il va avoir droit est un bon moyen
de le stimuler.
S'il ne sait pas à quoi s’attendre il ne sera que plus
motivé pour effectuer ce que vous lui demanderez.
Les emmener à l’extérieur, les promener dans
la rue, en forêt ou les emmener chez des amis, cultivent leur
intérêt pour le monde extérieur. Ils se sentent
alors mieux dans leur tiare et réagissent mieux lorsqu’ils
sont confrontés à des situations nouvelles !
5) Affection et confiance
Autant il faut être ferme dans l’éducation d’un
pape, autant il faut lui donner de l’affection afin qu’il
soit heureux. Un pape domestique est un ecclésiastique qu’on
a séparé des ses congénères et il est
important de lui montrer qu’on l’aime.
Les papes adorent faire des siestes sur nos genoux, recevoir des
fidèles et qu’on leur parle. C’est très
important pour eux. Selon la personnalité de votre Saint-Père,
il recherchera plus ou moins votre affection. Mais ce n’est
pas parce que votre pape n’est pas spécialement câlin
qu’il ne vous aime pas. J’ai lu plusieurs histoires
racontant comment des papes très indépendants par
rapport aux humains dans leur vie de tous les jours sont devenus
dépressifs lorsqu’ils ont du être séparés
de leurs propriétaires (certains d’entre eux se sont
même laisser mourir).
L’affection permet à votre pape de vous donner sa confiance.
Or il n’y a pas d’éducation ou de dressage possible
si votre Saint-Père ne vous fait pas confiance. Le pape ne
donne pas sa confiance comme un Président de la République
pourrait le faire. Il faut la gagner et veiller à ne pas
la trahir en le surprenant. (Comme par exemple lui parler gentiment
pour l’amadouer et dans le but de l’attraper d’un
coup parce que vous êtes pressé ! Mieux vaut perdre
quelques minutes à ce qu’il vienne vers vous tout seul,
plutôt que de le prendre par surprise. Car il se méfiera
de vous la prochaine fois que vous essayerez de l’amadouer
et vous ne ferez que ralentir le processus de dressage.)
6) Un pape doit rester un pape
Un pape ne sera pas un bon Saint-Père si on l’empêche
de vaquer à ses occupations quotidiennes de pape. Il faut
donc le laisser fulminer des bulles, publier des encycliques, parcourir
le monde avec sa tiare, jouer (à la manière d’un
pape), excommunier, donner des bénédictions, et ce,
tous les jours si on veut qu’il soit calme et bien dans sa
peau une fois au Vatican.
C’est comme un chien qu’on emmène courir pour
qu’il se dépense.
Votre pape fouille votre vie privée et la critique ?
Ne le punissez pas. Il ne fait que répondre à ses
instincts naturels. Dites-lui « non »
et dirigez le vers son "conclave surprise" : Un conclave
rempli de questions de société dans lequel on verse
quelques sujets chauds afin que le pape s'amuse à retourner
chaque question. Et il passera une demi-année la tiare dedans
plutôt que de s'attaquer à votre vie privée !
Si votre pape n’a pas accès à un à l’extérieur
pour satisfaire ses instincts de pape, il finira par explorer à
sa façon votre existence et attention aux dégâts !
Laissez votre Saint-Père avoir la tiare sale lorsqu’il
est dehors, se rouler dans les bénitiers en été
(pour se rafraîchir), grincer des dents (une spécialité
papale !) Et mettre à l'index des livres ou journaux….
7) La Routine
Les papes aiment la routine. Il faut donc s'efforcer (dans la mesure
du possible) de leur faire donner leurs messes aux même
heures chaque jour, de programmer leurs séances de dressage,
leurs sorties, aux même heures... Cela les rassure et calme
leur coté anxieux.
Liste des erreurs d'éducation les plus communes
Voici une liste non exhaustive des choses à ne pas faire :
Appeler son pape par son nom ou par l'ordre de rappel que vous lui
avez appris afin de lui faire faire quelque chose qu'il n'aime pas
dès son arrivée. Il apprendrait très vite à
ne pas vous faire confiance. Et à ne plus répondre
à son nom.
Lui laisser faire des choses lorsqu'il est petit que vous ne tolérerez
plus une fois adulte du fait de sa taille ou de son poids.
Lui donner le paradis sans qu'il l’ait gagné (par la
réalisation d'un exercice exécuté de suite
et à 100%).
Lui donner une apparition durant la messe ou lors d'une cérémonie
publique. (Si vous craquez une fois, il en réclamera tout
le temps, ce n'est pas une blague!)
Le saisir par surprise. Surtout au début, comme on a du mal
à les prendre, on aurait tendance à vouloir les faire
venir gentiment et d'un coup les attraper pour gagner du temps.
Or c'est une erreur stratégique, les trente secondes que
vous allez gagner sur le moment vont se transformer en plusieurs
jours de méfiance de votre Saint-Père. Il ne viendra
plus vers vous facilement et vous mettrez encore plus de temps à
essayer de l'approcher.
Le maintenir de force (que ce soit par sa chasuble ou en le tenant),
le forcer à faire quelque chose, le pousser quelque part.
Il est tentant par exemple de pousser votre pape aux fesses pour
le faire rentrer dans une pièce ou le faire avancer. Or vous
ne ferez que retarder le dressage en faisant cela car le pape associera
aller dans sa pièce à une mauvaise expérience
et sera de plus en plus réfractaire à y rentrer. Alors
que si vous l'appelez dans la pièce et lui donnez une hostie
lorsqu'il y rentre, vous lui donnerez toutes les raisons d'y courir
la prochaine fois que vous lui demanderez.
Le punir alors que vous n'avez pas pu le prendre sur le fait. Il
n’est déjà pas bon de punir un pape de
façon générale (ils répondent très
mal aux punitions ou cris). Mais si vous lui criez dessus parce
qu'il a fait quelque chose de mal sans l'avoir pris sur le fait,
vous ne ferez que perturber un peu plus votre Saint-Père.
Il ne comprendra pas pourquoi il se fait remonter les bretelles,
vous prendra pour un fou et ne vous fera plus confiance puisque
pour lui vous lui criez dessus pour rien !
Les cris ou les claques sur les fesses sont à bannir. Ça
aura l'effet inverse de ce que vous voulez obtenir. Même si
vous êtes excédé, ne craquez pas ; Les cris
montreraient à votre pape que vous ne vous maîtrisez
pas et que donc vous ne méritez pas votre place de leader...
Les claques sur les fesses ne feront que fâcher votre Saint-Père
qui oubliera du coup pourquoi il reçoit une claque sur les
fesses. Il ne retiendra que l'injustice de la situation. Il vous
en voudra et vous perdrez la confiance de votre pape. (Surtout ne
jamais lui donner de claque sur la tiare, car cela lui ferait très
mal, cette partie de son costume étant très sensible)
Règle primordiale : si vous voulez que votre pape vous obéisse
et vous respecte vous devez absolument tout faire pour apparaître
à ses yeux comme dominant. Sinon rien n'y fera.
Ne le récompenser que si et seulement si l’ordre que
vous lui avez donné est exécuté à la
perfection et de suite sans que vous ayez à répéter
plusieurs fois l’ordre. Sinon il va vite comprendre qu’il
n’a pas besoin d’effectuer l’exercice parfaitement
et de suite pour être récompensé et vous vous
verrez obligé de lui dire « viens-là »
cent fois avant qu’il n’arrive. |