« Nous ne lâcherons pas le morceau »
Plus de 500 manifestants sont venus soutenir les
inculpés de Tarnac, hier, à Limoges. L'événement s'est déroulé sous la
pluie et sans violence.
La mobilisation des comités de soutien
aux inculpés de Tarnac ne faiblit pas. Pour preuve, plus de 500
personnes (300 selon la police) ont manifesté, hier après-midi, dans le
centre-ville de Limoges, à l’appel du comité limougeaud.
« Ce n’est pas les gars de Tarnac, c’est l’État qui t’arnaque »
La mobilisation, qui a duré près de deux heures,
s’est déroulée sous la pluie dans le calme. Les manifestants venaient
essentiellement du Limousin et de Dordogne. Il y avait surtout des
militants de gauche et d’extrême-gauche, mais aussi beaucoup de
citoyens lambda. Comme Janie, une Anglaise de Haute-Vienne, venue avec
ses deux enfants : « Les inculpés ne peuvent pas être des terroristes.
Il n’y a pas mort d’homme ».
L’objectif des comités de soutien reste
en effet inchangé, comme l’explique Cédric, soutien à Tarnac : «
montrer qu’on ne lâche pas le morceau et qu’on exige leur mise en
liberté et la déclassification pour sortir du terrorisme. Il s’agit de
dégradations humaines, en aucun cas de terrorisme ».
Durant la
manifestation, aucune violence n’a été relevée, sauf dans les slogans :
« Sarko facho, État terroriste » ; « C’est pas les gars de Tarnac,
c’est l’État qui t’arnaque », « Assez, assez de cette société qui fiche
les militants et engraisse les banquiers »…
Tout au long du
parcours, la circulation a été bloquée à de nombreuses reprises, et des
actions spectaculaires ont été observées. Ainsi, une banderole a été
déployée sur la façade de l’Opéra-théâtre (« Libérez tous les otages de
l’État »), pendant qu’un fumigène était brandi au sommet de l’édifice.
Place d’Aine, une banderole a été déployée devant le palais de justice
: « Qui terrorise qui ? »
Des feux d’artifices à la maison d’arrêt
Surtout,
c’est un véritable bouquet final qui a clôturé la manifestation,
puisque des feux d’artifice ont été tirés sur la place
Winston-Churchill, devant la maison d’arrêt de Limoges. Certaines
fusées sont même arrivées à l’intérieur de l’enceinte.
La prochaine étape pour les comités de soutien aura lieu le 31 janvier, avec une manifestation nationale à Paris.
Benoît Morin