"Ultragauche" de Tarnac : le dossier se dégonfle doucement


La cour d’appel de Paris a ordonné mardi la remise en liberté de trois des suspects écroués dans l’enquête sur un sabotage des lignes de TGV de la SNCF. Alors que le parquet avait requis le maintien en détention.

En revanche, la chambre de l’instruction a refusé la libération des deux autres suspects écroués, le supposé leader Julien Coupat et sa compagne.

Le parquet général avait requis vendredi dernier le maintien en détention des cinq suspects.

L’accusation dit disposer de nombreux indices, notamment des écrits et la présence de cinq suspects près de lignes sabotées au moment des faits, mais reconnaît n’avoir aucune preuve formelle.

Au total, cinq femmes et quatre hommes, âgés de 22 à 34 ans, sont mis en examen dans l’enquête qui porte sur le sabotage de caténaires de plusieurs lignes TGV avec des fers à béton, le 7 novembre.

Quatre d’entre eux ont été laissés libres sous contrôle judiciaire dès le 15 novembre.

Une trentaine d’intellectuels, des personnalités de gauche et d’extrême-gauche et les habitants du village corrézien de Tarnac, où résidaient la plupart des suspects, ont lancé une campagne de soutien. Ils protestent contre les méthodes utilisées et réfutent l’utilisation de la qualification terroriste contre les suspects.