Quatre jeunes, incarcérés dans l'enquête sur les
dégradations de lignes TGV, seront fixés mardi sur leur maintien en
détention provisoire ou leur remise en liberté.
La chambre de
l’instruction de la cour d’appel de Paris a examiné, hier, les appels
du placement en détention provisoire formés par Julien Coupat, 34 ans,
considéré par les enquêteurs comme le chef du groupe, Gabrielle H., 29
ans, Manon G., 25 ans, et Benjamin R., 30 ans, et a mis sa décision en
délibéré à mardi à 14 heures.
Ils sont mis en examen notamment pour
destruction en réunion et association de malfaiteurs, le tout en
relation avec une entreprise terroriste.
"Procédure folle et disproportionnée"
Au
cours de l’audience qui s’est tenue à huis clos, le parquet général
s’est opposé à la libération des quatre jeunes gens. Leur avocate, Me
Irène Terrel, a confié avoir « bon espoir » d’une remise en liberté.
«
Sur un dossier où les charges sont plus que ténues, pour ne pas dire
nulles, aucun de ces jeunes ne devrait aujourd’hui être en détention »,
a-t-elle déclaré à la presse, arguant de leurs garanties de
représentation telles qu’un logement ou un emploi. « Je me réjouis
d’une audience qui a été extrêmement sereine, de juges qui ont été très
attentifs et dont j’attends qu’ils assènent un désaveu juridique
complet et radical à une procédure folle, démesurée et disproportionnée
», a-t-elle ajouté.
Selon l’avocate, cette affaire, «
instrumentalisée de façon politique et médiatique », a gravement lésé
et stigmatisé des jeunes qui « avaient simplement pour idéal de pouvoir
mener une vie différente, d’avoir un regard critique sur notre société
».
Ces quatre personnes ont été mises en examen et incarcérées
après avoir été interpellées le 11 novembre, notamment dans une ferme
corrézienne, à Tarnac. Ils sont soupçonnés d’avoir pris part à des
sabotages de lignes TGV qui ont perturbé le trafic SNCF fin octobre et
début novembre.