Vendredi 21 Octobre 2005
la patronne était une salope (en fait)

Texte: la doudoune
Image: llar.

Alors moi, je ne résiste pas à vous raconter mon expérience avec mon entreprise ! Pas une partie de ping-pong ni un goûter- tricot ! Non ! Mieux ! Un licenciement caché ! et ça fait un an, alors bon anniversaire à mon ex-entreprise !

C’est une école de FLE, dans laquelle je bossais 9 mois de l’année, sans aucun jour de vacances, depuis 3 ans. J’adorais cette école. Les directrices étaient sympas, les collègues sont devenues mes copines, on préparait nos cours dans un cagibi, je créais plein de sorties et d’activités et les directrices râlaient quand il fallait me payer toutes les heures de sorties, trop cool … ! Mais c’était pas grave, c’était pas une école comme les autres… A 15 jours de la fin de mon contrat, je suis tombée gravement malade : un lundi matin, je n’ai pas pu me lever, pas pu m’habiller ni mettre un pied devant l’autre. Je me sentais super coupable. Je voulais que mon mari m’emmène en voiture au boulot ! Mais la fatigue a eu raison de mon amour et de mon dévouement inconditionnels ! Quand les filles ont appris que j’avais un cancer, elles sont venues me voir agonisante à la maison ! Qu’est-ce qu’elle sont sympas ! Elles m’ont même apporté des fleurs et des CD de musique africaine ! Quand je suis partie me faire soigner dans une autre ville, elles m’envoyaient des mails langoureux : « reviens vite, ta place est au chaud, etc… ». Donc je suis rentrée et quand je me suis représentée à l’entreprise on m’a dit : « ah ! salut ! C’est super de te voir ! On voulait pas t’achever avec un licenciement mais puisque tu es vivante ca serait bien que tu ailles bosser ailleurs pour vivre de nouvelles expériences! On peut pas faire de social !Ciao ! » Alors, bon anniversaire à une école comme les autres, qui m’a bien pressée, comme toutes les entreprises pressent leurs employés.