LE GÉNOCIDE CULTUREL
Dans le carré diabolique de la destruction de la France menée par les politiciens
de lÉtablissement, après lextinction biologique (la dénatalité française),
la submersion migratoire (limmigration de peuplement), la disparition de
la Nation (leuromondialisme), le quatrième côté est celui du génocide culturel.
Depuis près de quatre décennies (en fait, depuis la culture Malraux, qui
ne renia jamais son engagement marxiste), la civilisation française, chef-duvre
patiemment construit au cours des siècles et mondialement reconnu, y compris
par des peuples à qui nous opposaient des conflits violents, est systématiquement
détruite.
Cette entreprise de liquidation de nos racines spirituelles et naturelles
vise à rendre amnésiques les Français sur leur propre sol. Notre pays est
sa cible principale, parce que sa civilisation élève lhomme et fait rempart
à la barbarie.
CIVILISATION OU CULTURE ?
Alors que le budget du ministère de la Culture na jamais été aussi élevé
et que son action est relayée par les collectivités locales, la civilisation
française, enracinée dans le temps et dans lespace, est subvertie dans
son contraire : la culture mondiale de masse. Le glissement du terme civilisation
au terme culture nest pas indifférent.
La civilisation est à la fois état et mouvement. Elle est état en ce sens
quelle forme un tout ordonné, produit du Beau, du Bien et du Vrai dans
tous les ordres de lactivité humaine : la civilisation française est autant
dans sa gastronomie que dans ses cathédrales, dans lharmonie de ses paysages
(pour autant quils naient pas été normalisés par lagriculture PAC) que
dans la perspective des jardins de Versailles. Elle est mouvement en ce
sens quelle propose un modèle vivant dont chaque génération sinspire pour
le porter plus loin, plus haut, à la fois enrichi et différent : la poésie
dun Chénier répond à celle dun Villon comme Degas fait écho à La Tour
et Ravel à Couperin.
La culture au sens actuel, nest absolument pas le produit dun ordre
qui vise lexcellence. Elle ne fait que consacrer la valeur économique ou
conjoncturelle de pratiques individuelles ou collectives à prétentions intellectuelles
ou artistiques. Il ne suffit pas de décréter que tout est art pour que
cela en soit. La culture Lang, qui en est larchétype, refuse toute idée
de Beau, toute hiérarchie, toute propension de lactivité artistique à élever
lâme et lesprit : elle mettra sur le même plan, Mozart et le rap, les
colonnes de Buren et le vitrail de Chartres... avec une préférence pour
ce qui est reconnu par lÉtat.
La civilisation fait du Beau létalon de toute production de lesprit et
de la main, la culture sacralise la laideur ou le non-sens, voire le régressif
ou le sordide. Doù sa dernière caractéristique : le totalitarisme.
La civilisation, fruit du Beau objectif, autorise une grande liberté de
création, parce que les pouvoirs publics en reconnaissent et en respectent
les fondements. Lempereur Auguste, les Médicis, Louis XIV, par exemple,
tous personnages à la forte personnalité et très conscients de leur prestige,
se sont entourés dartistes dont ils ont encouragé le génie... mais quils
ont laissé librement créer. La culture subventionnée par lÉtat culturel,
selon lexpression de Marc Fumaroli, ne reconnaît que ce quelle subventionne
et ne délivre de brevet dexistence quà ce quelle contrôle. La civilisation
sublime la liberté du créateur, la culture impose à lartiste luniformité
totalitaire.
CULTURE DE MASSE, CULTURE BRANCHÉE, FOLKLORE
Il y a, tout dabord, la culture de masse proprement dite. Cest la forme
moderne du panem et circenses antique (du pain et des jeux), constitué
par le magma des jeux télévisés, des spectacles à grand renfort publicitaire
tous politiquement corrects, que distribuent au peuple, pour le tenir abêti
et hébété, soumis et assoupi, les financiers du show-biz aux ordres des
lobbies.
Le peuple nest plus considéré pour ce quil est, communauté structurée
selon lordre naturel des familles, des communes, des provinces, dans des
professions ou des métiers, mais comme un consommateur de culture. A la
culture populaire, la vraie, partie de la civilisation qui découle de la
vie quotidienne des individus dans un pays ou une activité réels, on substitue
la culture de masse, fabriquée par des fils de pub : pour ces derniers,
la culture est un moyen de faire de largent. Ils livreront donc des productions
médiatiques ou médiatisables, vite faites, vite vues, vite oubliées.
Il y a, ensuite, la culture propagée par les classes dirigeantes, fascinées
par le nouveau, le périssable par essence, selon Paul Valéry, et dont les
dilections culturelles sont surtout prétexte à se faire connaître dans la
compétition qui les opposent à leurs rivaux. Après la culture des bas lieux,
pré-digérée pour le peuple, la culture des hauts-lieux, très politiquement
correcte et fondée sur la transgression des valeurs morales, élève au rang
de culture telle pratique ou activité, devant laquelle il convient que chacun
sincline... en attendant la prochaine mode culturelle. La tocade chiraquienne
pour les arts premiers participe de cette culture branchée dont le néant
na dégal que la logorrhée qui la promotionne.
Enfin, il y a la culture muséable qui rationalise la mémoire collective,
et gère le passé dans le but de réduire culture nationale et cultures régionales
à létat de stock folklorique inoffensif, participant du patrimoine de
lhumanité. Le folklore nest plus alors perçu comme la permanence de traditions
de chant, de danse, de poésie, exprimant lâme de nos provinces. On lui
accorde lattention condescendante due à des formes jugées inférieures,
puisquelles viennent du passé et nont pas ce ferment de futurisme qui
caractériserait la véritable culture : un morceau de rail tordu dans un
tas de sable (vu au Centre national dart contemporain) sera toujours
pour ces gens-là supérieur à une bisquine cancalaise ou aux tissus imprimés
de Provence. Certaines restaurations du patrimoine sont, à cet égard, un
alibi : la remise en état du palais de justice de Rennes (ancien palais
des États de Bretagne), gravement endommagé par un incendie, cache la division
par quatre des crédits de restauration des grands monuments (châteaux et
cathédrales, propriétés de lÉtat), diminution qui met en péril métiers
dart et entreprises spécialisées par dizaines.
LE ROYAUME DE LA PRÉBENDE
La principale caractéristique de la culture officielle est de faire travailler
le cercle des amis en dehors duquel il ny a point de salut. Si les moyens
du ministère ont augmenté de 60% entre lannée 1990 et lannée 2000, la
manne de lÉtat culturel nest pas pour tout le monde : les commandes publiques
duvres dart contemporain, qui progressent de 30% par an, vont toujours
aux mêmes, les Buren, Arman, César, Soulage, Debré, etc. Avec la création,
en 1981, du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), lachat duvres
dart dartistes contemporains forme de mécénat intelligent est totalement
verrouillé puisque lart contemporain est, a priori, conçu comme non-figuratif.
Il en résulte un réseau de créateurs dépendant exclusivement du système
politico-culturel. Ils échappent ainsi à la seule vraie sanction pour un
artiste : lappréciation de son uvre par un large public. Pendant ce temps,
lachat duvres par des personnes privées sest effondré, le ministère
des Finances ayant relevé de 5,5% à 19,6% la TVA sur les uvres dart. Résultat
: la France na plus de marché libre de lart. Vendeurs comme acheteurs
vont à Monaco ou à Londres, où la fiscalité est beaucoup plus modérée dautant
plus facilement que, euromondialisme oblige, le monopole des commissaires-priseurs
français a été aboli !
Ainsi, par ses achats dominant le marché, lÉtat culturel règne en maître
sur les artistes. Le propriétaire dune galerie avoue : Le système tourne
en rond. Les artistes français sont inexportables (Le Figaro, 25 octobre
1998). Tout à la fois, il les forme selon son goût, distribue faveurs, bourses,
voyages détudes, ateliers, aides à lexposition, détermine la cote des
uvres, assure leur promotion et assiste lartiste en permanence. On retrouve
ainsi le schéma bien connu des défuntes démocraties populaires. La France
vit aujourdhui sous un art officiel.
LA RUE DE VALOIS CONTRE LE BEAU, LE BIEN, LE VRAI
Quand lÉtat tient les artistes par les cordons de la bourse, lart bureaucratique
nest pas loin. Mais la culture néo-socialiste na pas seulement socialisé
lart, elle exerce désormais son emprise sur toutes les autres activités
de lesprit.
Les musées, gardiens de la mémoire et de la beauté des plus belles uvres
de notre civilisation, font lobjet dune orientation à caractère totalitaire.
Ce qui va dans le sens du pouvoir est aidé, encouragé, médiatisé, ce qui
ne plaît pas est occulté, voire abandonné dans lattente de sa disparition.
Il nest ainsi pas innocent que les armes de la Couronne soient dispersées
dans le nouveau Louvre ou que le château de Falaise (lieu de naissance
de Guillaume de Normandie) soit flanqué dune tour de béton style bunker.
De façon plus expresse et plus caricaturale, le Musée de la paix de Caen
mélange le Débarquement et lépuration ethnique en Yougoslavie.
Des domaines tels que, par exemple, lillustration des romans ou des livres
dhistoire, laffiche, sont considérés par lintelligentsia comme mineurs.
Il est vrai que, pour présenter des uvres significatives en nombre et en
qualité, il faut accepter le pluralisme, lequel va évidemment à contresens
de lhistoire officielle. Cette politique de conformisme idéologique a vu
une bibliothécaire de lycée épurer de ses rayonnages les ouvrages décrivains
ou dhistoriens considérés comme de droite, de Castelot à dOrmesson,
mais aussi Soljenitsyne ou Volkoff ! Si le ridicule tuait la culture de
gauche, il y a longtemps que nous en serions débarrassés...
A contrario, comme au musée dOrsay, la culture officielle soutient des
projets historiquement aberrants et intellectuellement absurdes : on fait
partir le 19e siècle de 1848, parce que cest une date symbolique de lhistoriographie
socialiste.
Des projets de musées sans exposition style Futuroscope, permettant grâce
aux techniques audiovisuelles modernes toutes les manipulations, sont encouragés.
Les dirigeants locaux du RPR et de lUDF ne sont pas les derniers à sacrifier
à la culture officielle. Ainsi Jacques Chaban-Delmas laissa-t-il se dégrader
son musée municipal de peinture, fort riche, pour investir à grands frais
dans une ancienne halle commerciale dont il fit un musée dart contemporain.
Jacques Toubon (premier ministre de la Culture à subventionner le rap et
à trouver du talent au groupe NTM...), pose ostensiblement dans son bureau
parisien devant des toiles dAlberola, un des peintres favoris de la culture
néo-socialiste. Quant à Philippe Séguin, il a doté la ville dÉpinal dun
Buren et dun César.
Le sommet de la culture officielle a été atteint sous le règne de Mme Trautmann
qui fit du ministère du même nom et des crédits payés par limpôt de tous
les Français un outil de combat contre le Front National : Il existe
une autre menace pour la création artistique. Il sagit dune menace intérieure
qui, au nom de la défense de lidentité nationale et régionale, prône le
repli sur soi, le refus et lexclusion des influences extérieures, tout
en prétendant définir les règles intangibles du beau, du bien et du vrai
(Lettre dinformation du ministère de la culture et de la communication,
7 octobre 1998, page 9). Un ministre de la culture contre le Beau, le
Bien et le Vrai, tout est dit !
LES PRINCIPES :
LE BEAU, LE BIEN, LE VRAI
Le Front National nadhère, lui, en rien aux idéologies totalitaires du
XXe siècle qui ont fait de la culture un instrument de leur politique et
imposé des standards aux uvres de la pensée, de la littérature, de la
peinture, de la musique ou de larchitecture. Mais nous entendons résister
au conditionnement marxiste, à la domination des puissances dargent, à
limpérialisme culturel cosmopolite. Nous navons pas besoin de chercher
ou dimporter un modèle, de tenir un discours culturel. Nous savons que
la France est riche dune civilisation exceptionnelle qui a mêlé, pour le
meilleur, la Nature et la Grâce : il nous suffit dêtre fidèles à cet héritage.
LENRACINEMENT
Toutes les grandes civilisations ont laissé des uvres universelles, qui
marquent parce quelles sont lexpression de la fécondité créatrice du peuple
qui les a produites. Il ny a pas de civilisation sans un sol qui lui fournisse
lhomme, les conditions naturelles, le surplus propice à lépanouissement
des oeuvres de lesprit et de la main. Si lart grec, lart romain émeuvent
encore aujourdhui, cest parce quils sont lexpression dun peuple et
dune histoire. Toute la France est dans les cathédrales, sécrie Rodin,
comme toute la Grèce est en raccourci dans le Parthénon. Les cathédrales
françaises, ajoute Rodin, sont nées de la nature française. Cest lair
à la fois si léger et si doux de notre ciel qui a donné à nos artistes leur
grâce et affiné leur goût.
LUNIVERSEL
Contrairement à ce que prétend lidéologie culturelle contemporaine, lartiste
a besoin dun modèle, il doit obéir à des règles qui, en simposant à lui,
le contraignent à se dépasser. Il maîtrise nécessairement une technique
propre, fruit dun difficile apprentissage. Il arrive certes que lartiste
rompe avec un passé immédiat, mais cest alors pour retrouver un passé plus
lointain. Car lart nest jamais imitation, mais dépassement, tension vers
le Beau absolu. Il sagit de suggérer tout autre chose que ce quon peut
représenter ou décrire, de linfini avec du fini, la divinité par un corps
mortel, un amour qui traverse la mort. Toute belle oeuvre dart, implicitement
ou confusément, recherche le Souverain Beau, même si elle ny parvient pas.
Cest ainsi quelle est universelle.
LE RÔLE DU POLITIQUE
Lart véhicule des valeurs spirituelles et morales comme des normes esthétiques
: un peuple qui se les verrait imposer par des lobbies ou des forces étrangères
perdrait jusquau droit à lexistence. Le rôle du Politique sera donc de
faire respecter et de conforter lidentité culturelle de la Nation. Il doit
appuyer dans tous les domaines, les amoureux, les défenseurs, les continuateurs
de la véritable culture française dont les jeunes talents doivent pouvoir
être reconnus sur dautres critères que ceux de la médiacratie.
ENRACINER LAVENIR
SE LIBÉRER DU CONFORMISME TOTALITAIRE CULTUREL
1. Restaurer la liberté dexpression et de création
Il faut libérer la pensée, lexpression écrite et la création artistique
des entraves de tous les conformismes à la mode. LÉtat doit retrouver,
en matière culturelle, sa vocation naturelle qui consiste à préserver la
mémoire nationale, à encourager le rayonnement de la véritable culture française
appuyée sur 1500 ans de création continue. Les subventions publiques seront
accordées aux créations artistiques qui respectent notre identité nationale
comme les valeurs de notre civilisation.
La composition des commissions culturelles, responsables de lattribution
des financements publics, sera revue de telle façon que les autorités culturelles
et les groupes de pression les plus divers ne puissent plus imposer leurs
lubies au public. Il sera dressé un bilan précis de lactivité des multiples
établissements et fonds dintervention en matière culturelle (CNAP, CNAL,
FNAC, FRAC, notamment). Les différents circuits de financement public seront
simplifiés et les établissements ou fonds inutiles supprimés.
2. Refuser la colonisation culturelle
Laméricanisation de notre société, (qui importe les phénomènes les plus
marginaux dOutre-Atlantique), ne cesse de samplifier et de saggraver.
Cette colonisation se nourrit de nos faiblesses.
Pour cela, il faut que les Français connaissent mieux leur civilisation
et que, renouant avec leurs racines, ils en soient fiers. Laffirmation
de la culture française est donc laffaire de tous les Français et non pas
du seul pouvoir politique, dont le rôle se bornera à soutenir toutes les
initiatives qui iront dans ce sens.
3. Valoriser le patrimoine national
et les beaux-arts
Les collectivités publiques, et en premier lieu lÉtat, ont pour mission
dassurer lenrichissement du patrimoine national. Aussi, les moyens budgétaires
nécessaires seront-ils dégagés pour la restauration, lentretien et lembellissement
du patrimoine monumental et architectural français, ainsi que pour la préservation
des sites naturels.
Les richesses archéologiques et historiques de notre pays seront mises en
valeur de façon que le plus grand nombre de Français puisse y accéder. Les
collectivités publiques encourageront ainsi spectacles, fêtes et reconstitutions
historiques, et bien entendu aussi louverture de conservatoires, de musées
et de circuits touristiques. Les grandes heures de notre histoire feront
lobjet de célébrations nationales.
4. Préserver les patrimoines culturels privés
Lhéritier qui garde et restaure envers et contre tout une demeure familiale,
lamoureux des vieilles pierres qui consacre son épargne à la remise en
état de monuments, le collectionneur qui préserve le témoignage des temps
passés, tous doivent bénéficier dune législation fiscale favorable (impôt
foncier, droits de succession, TVA réduite sur travaux), car ils protègent
ainsi le patrimoine de tous les Français.
PROMOUVOIR ET DÉFENDRE LA LANGUE FRANÇAISE
5. Protéger la langue française dans notre pays
Un peuple qui perd sa langue, perd son âme (Frédéric Mistral). La renaissance
de la véritable culture française implique nécessairement la défense et
la promotion de la langue nationale à lintérieur et à lextérieur de nos
frontières. Un Conseil de défense de la langue française, constitué à partir
des académies de lInstitut de France mais aussi du monde politique, scientifique
et économique, sera créé pour sopposer au jargon et au franglais qui envahissent
notre langue. Les sanctions pour atteintes délibérées à la langue française
seront renforcées dans le cadre de la loi de 1994.
6. Promouvoir la langue française dans le monde
Il convient, pour la diffusion du français à létranger, dadopter une attitude
offensive. Lenseignement de notre langue à létranger doit être revitalisé,
en particulier parmi les jeunes Européens qui ne létudient plus guère.
Une politique active de rénovation et dimplantation décoles et de lycées
français à létranger sera conduite dans le cadre daccords bilatéraux.
Laction des services diplomatiques et de coopération français à létranger
sera accentuée en ce domaine, notamment à légard des pays francophones
ou traditionnellement francophiles. Le réseau de lAlliance française sera
étendu. Tous les moyens modernes de diffusion (les satellites géostationnaires
notamment) seront développés pour soutenir la présence culturelle française
sur tous les continents, en particulier en Amérique du nord, au Moyen-Orient,
en Afrique et dans le Pacifique, où linfluence anglo-saxonne est très sensible.
7. Remettre la langue française à lhonneur dans le monde scientifique
Il est inadmissible quun ministre de léducation nationale (Claude Allègre)
ait pu dire quil était souhaitable que les scientifiques français publient
dabord les résultats de leurs travaux en anglais. Tout sera mis en uvre
pour doter notre pays dun ensemble de publications internationales de qualité
permettant la diffusion à létranger de ses travaux scientifiques. Chercheurs
et scientifiques seront encouragés à publier leurs travaux dabord en français.
Les établissements de recherche, les universités et lAcadémie des sciences
veilleront à la publication des travaux en français. Un programme de traduction
en français des ouvrages scientifiques de tous domaines publiés en langues
étrangères sera lancé par le ministère chargé de la recherche.
8. Encourager la lecture et le livre
Le rayonnement dune langue passant le plus immédiatement par le livre,
il faut encourager la lecture dès le plus jeune âge. Cela suppose le rejet
de la méthode globale au profit de la méthode syllabique qui, seule, donne
les bases suffisantes pour une bonne maîtrise de notre langue écrite et
orale. Par ailleurs, les pouvoirs publics dégageront les crédits nécessaires
à la rénovation des bibliothèques et à la valorisation de leurs fonds auprès
des Français. Les universités seront aidées pour rénover leurs bibliothèques
et se doter dune capacité dédition comparable à celle de leurs homologues
européennes ou américaines. Les collectivités locales mettront en place
des chèques-lecture pour favoriser lachat de livres au profit des plus
jeunes.
9. Préserver les langues régionales authentiques dans le respect de la
langue française
Il nest nullement choquant quAlsaciens, Basques, Bretons, Corses, Picards...
soient attachés à leurs coutumes et spécialement à leur langue locale. Les
langues régionales authentiques doivent pouvoir être transmises, mais, en
aucun cas, elles ne doivent prendre un caractère obligatoire ni remplacer
la langue française, qui doit demeurer la langue officielle et courante
de tous les Français.
10. Rendre possible un nouveau printemps pour le théâtre français
Sil veut regagner les faveurs du public, le théâtre devra, plutôt que de
se perdre dans des recherches expérimentales souvent absconses, retrouver
sa vocation populaire.
Cest ainsi que vis-à-vis des choix, au sein du répertoire contemporain
et en matière de soutien aux créations, il faut mettre fin au sectarisme
dont font preuve les pouvoirs publics. Le Festival dAvignon, dont la programmation
est essentiellement réservée aux créations, permet à lensemble des décideurs
du théâtre nationalisé ou subventionné de venir choisir des pièces qui se
joueront dans toutes les MJC (Maisons des jeunes et de la culture, fondées
par Malraux et récupérées par la gauche la plus extrémiste) et dans toutes
les salles subventionnées.
Or, depuis la grande époque de Jean Vilar, le Festival dAvignon sest considérablement
étiolé. La caution de bonne tenue intellectuelle est invariablement assurée
par les staliniens, les tenants de labsurde et les nihilistes de service,
tels Brecht, Kafka ou Beckett, à qui nous ne dénions pas un certain génie
littéraire mais qui masquent, à la manière dune interminable rengaine,
le relatif désert de la création officielle.
On ne peut en effet se satisfaire dun théâtre qui, sur le plan moral et
politique, ne se préoccupe que de racisme, de colonialisme (Aimé Césaire),
de nazisme (Thomas Bernhard), de fascisme (Antonio Tabucchi) et plus récemment
dhomophobie. Nous ne nions pas la qualité dun Bernhard ou dun Césaire,
mais pourquoi ne joue-t-on jamais Paul Morand ou Léon Saint-Pol-Roux ?
Comment se fait-il quune pièce dAndré Josset, de Tanguy Malemanche ou
de Jean Yole, ne soit jamais programmée ? Pas plus quon ne voit le dérangeant
et très contemporain Michel Vinaver, ancien dirigeant dentreprise et dramaturge,
qui dénonce, de façon un peu trop cruelle peut-être pour eux, un ordre établi
dans lequel se sont bien installés les héros de Mai 68.
Quattend-on également pour faire connaître au public populaire les grands
auteurs étrangers ? Litalien Malaparte, mais aussi et surtout ceux qui
ont été ou qui sont les témoins privilégiés de la barbarie la plus récente,
la plus contemporaine... celle des régimes communistes, comme le tchèque
Vaclav Havel (Linterrogatoire), le polonais Vitold Gombrowicz (Le mariage)
ou le roumain Carajiale, peut-être aussi génial que Ionesco.
Une politique de prix nationaux encouragera les meilleurs auteurs et les
meilleures troupes qui devront progressivement être en mesure de parvenir
à couvrir leurs besoins. Une politique daménagement de petites salles sera
soutenue dans le pays. Une large place sera faite au théâtre sur les chaînes
de télévision ; les grandes tournées en province et à létranger seront
encouragées ; lycées et universités seront incités à constituer des troupes
damateurs. Les subventions qui seront accordées comporteront une contrepartie
: monter et jouer des spectacles disposant dun public.
LIBÉRER LA CRÉATION
11. Encourager le mécénat
Pour éviter que lart ne soit exclusivement entre les mains de lÉtat, il
convient dencourager largement la générosité privée. Le régime fiscal des
fondations sera totalement réformé, et le développement du mécénat privé
favorisé par une amélioration des possibilités de dégrèvement fiscal sur
plusieurs années. De même, on élargira les possibilités de régler, par dation,
les droits de succession. Enfin, la transformation de patrimoines privés
en fondations dutilité publique sera instituée.
12. Développer lenseignement artistique
Lart véritable ne reposera jamais que sur le métier, la mémoire et limagination
créatrice. Il faut donc rendre ses lettres de noblesse à lenseignement
artistique qui, seul, permet lacquisition dun art, en inculque la technique
et les règles formelles. Comme il est souhaitable que le sens artistique
de lenfant séveille le plus tôt possible, ces disciplines trouveront leur
place dans les programmes scolaires à tous les niveaux denseignement, du
cycle primaire jusquau supérieur. Des cours dhistoire de lart seront
également prévus. Une haute qualification technique chez les professeurs
dart sera exigée par le biais des concours publics.
13. Assurer la promotion de toutes les bonnes musiques
Lapprentissage du chant choral, musique de lâme, selon Saint François
dAssise, de la musique instrumentale et de la danse, sera encouragé à partir
du plus jeune âge. Les salles de concerts et les conservatoires seront développés
en province. Les lycées et les universités seront invités à organiser des
concerts dans leurs locaux. Musiciens et chefs dorchestre français se verront
offrir les meilleures possibilités dexercer leurs talents en France.
Les aides de lÉtat aux opéras seront équitablement réparties entre les
grandes institutions parisiennes et les orchestres de province, des troupes
de chanteurs étant reconstituées pour disposer dun vivier de talents nationaux.
Une place sur la scène lyrique sera faite à lopérette qui a un véritable
public, mais na pas actuellement lheur de plaire à la culture officielle
rabat-joie. Rap et techno, qui ne sont pas des expressions musicales, seront
évidemment privés de tout soutien public.
14. Encourager un cinéma et un audiovisuel français de qualité
Le cinéma est un art à part entière qui est né en France (les frères Lumière)
et sy est particulièrement épanoui : le Front National shonore davoir
compté dans ses rangs un des plus grands metteurs en scène français, Claude
Autant-Lara. Mais, aujourdhui, lindustrie cinématographique et audiovisuelle
française ne parvient pas à lutter contre les productions américaines parce
quelle nen est trop souvent que la copie... en pire. Le principe de lavance
sur recettes sera réformé pour quil cesse de bénéficier toujours aux mêmes.
Les cahiers des charges des media audiovisuels imposeront le recours aux
créateurs français et à des uvres dont le scénario a été écrit en français.
La promotion de la chanson, de la musique, de la littérature et, dune façon
générale, de la culture française constituera la priorité de laudiovisuel
public.
15. Redonner aux sports leur authenticité
Il y a deux sports : le sport de réalisation ou de dépassement physique
de soi et le sport médiatique. Ce dernier écrase évidemment le premier.
Le sport médiatique est dévalué, comme les jeux du cirque romain, par la
domination de largent et du vedettariat. Un nombre limité et sur-médiatisé
de sportifs de haut niveau est lenjeu dun marché où ils sont vendus et
revendus pour des sommes colossales dont ils tirent, certes, une part non
négligeable, mais dont le montant va très largement au-delà de ce qui légitime
leur fonction sociale, leur talent et la pérennité de leur uvre.
Le sport est, depuis toujours, une activité qui sinscrit dans les règles
de leffort ; comme tel, il reconnaît les lois de lordre naturel si souvent
bafouées par ailleurs. Aussi sommes-nous favorables à une politique dynamique
de soutien aux sports, conformément à ladage mens sana in corpore sano.
LÉtat, dans sa fonction darbitre, devra veiller et, sil le faut, sanctionner
les dérives financières du sport commercial, en particulier en limitant
tout apport dargent public, direct ou indirect, à ce dernier. En matière
culturelle comme sportive, il faut remettre à lhonneur les valeurs dexcellence
et dauthenticité qui fondent la grandeur de la France.