Numéro 12 (1980))

Françoise COLLIN

par Françoise Collin

J’ai l’impression d’écrire avec un corps « sans organes ». Du moins dans mon écriture de fiction.

L’autre écriture (théorique) monte plutôt à la tête, passe par les yeux.

J’écris toujours, tout de suite, à la machine, qui mesure mon rythme.

Je ne rêve pas d’écrire, ou de lire, avec un organe, puisque l’écriture abolit leur division. D’ailleurs je ne rêve pas de : j’écris, et je lis, comme je peux.

Je n’ai pas d’oreils, mais seulement des oreilles : désolée.