| Ce n'est pas l'absence qui destitue 
          ce lieu et rend risible la vanité qui l'entoure : c'est bien 
          la présence, dans une mezzanine, de la revue Ego comme X. 
          Bonne revue, aucun doute là-dessus, ceux qui me connaissent savent 
          très bien avec quel enthousiasme j'ai présenté 
          à tous mes proches ma découverte du journal de Neaud (jusqu'au 
          jour 
          fatal de la sortie du quatrième volume, mais c'est une toute 
          autre histoire), sa valeur n'est pas du tout ici remise en question. 
          Mais la seule chose qui explique sa présence dans ce musée 
          n'a rien à voir avec ses indéniables qualités intrinsèques. 
          C'est une question d'échelle, de crédibilité, de 
          sens. En d'autres termes si la ville de Puisay-en-Brougne avait son 
          musée de la bédé, c'est «La frite équatoriale 
          — magazine d'humour poilant», le canard ronéotypé 
          du neveu du maire, qui se fraierait un passage entre les divers machins 
          récoltés ailleurs. Car Ego comme X est plus une revue angoumoisine qu'une grande 
          revue de recherche, faut pas non plus trop se foutre de la gueule du 
          monde. Alors, tout le reste est à l'avenant? Ceci expliquerait 
          sans doute la présence de Boilet, par exemple...
 C'est pas un musée, ici, c'est un concours de circonstances.
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