Sans ma rencontre en ligne —
et la saga d’amour et de labeur qui en est née —
avec les Bonobos qui y vivent, il
est évident que je n’aurais jamais refoutu les pieds à
Angoulême. Bien entendu, je ne vous aurais jamais brossé
non plus cette chroniquette sur le Musée de la bande dessinée
qui s’est édifié là-bas, il y a maintenant
un peu plus de treize ans, sur les ruines de mon usine chérie,
les splendides vestiges de la
brasserie Champigneulles et de l'usine à papier éventrée
où j'ai souvent dormi (très mal), baisé (plus mal
encore), dessiné (des planches qui dorment pour l'éternité
dans des cartons chez mes parents), récolté toutes sortes
de paperasses étranges, d'emballages
de médicaments vétérinaires des années 60,
des pierres lithographiques, des merdasses en tout genre qui sédimentent
aujourd'hui encore dans mon atelier.
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