Autant dire que présentée
comme alignement du XXIe siècle, une commande publique garantissant
son entrée dans la modernité par l'agitation d'un de ses
signes fétiches - la promesse racoleuse - est condamnée
à la péremption à court terme en ne pénétrant
le siècle que par le train de la marchandisation. Mais en s'entichant
d'une babiole déjà largement périmée avant
même les bredouillements de son plan au sol, la municipalité
de Rennes aura joint le ridicule à la vanité.
Quelle incroyable boursouflure a donc emporté cette municipalité
dont les choix passés en matière d'art l'ont rangé
plusieurs fois dans la
catégorie des plus inaptes au discernement? Quelle vanité
inédite a pu laisser penser à des clowns incapables de reconnaître
l'odeur de la merde avec le nez planté dans une raie qu'ils avaient
gagné la moindre compétence à distinguer une œuvre
majeure pour le siècle à venir quand ils ont jusqu'ici été
incapables de reconnaître celles du passé ? |