À ceux qui me soupçonnent
de brosser un tableau outrageusement forcé de cette foule de nigauds,
à ceux qui m'ont déjà soupçonné de
prendre un plaisir exagéré à faire du rennais du
XXIe siècle un crétin plus exemplaire que l'angoumoisin
du XIXe pour Balzac, j'aurais aimé pouvoir montrer le spectacle
pitoyable d'une foule solennelle et silencieuse devant les discours insipides
de ses notables, foule redevenue d'un seul coup bavarde et agitée
par l'invitation au caquettement de ces notables eux-mêmes au moment
où s'élevait une musique magnifique qui leur était
pourtant destinée. |