Périscopage - Bazooka - Le Dernier Cri | ||
entretien Loulou Picasso / L.L. de Mars | ||
|
||
L.L. de Mars : Ce qui caractérise la production Bazooka pour moi, aussi, c’est pas seulement le décloisonnement des modes de la subversion - la où elle attaque habituellement, l’instrumentalisation éventuelle du travail - mais surtout dans la méthode même, à savoir que le lieu où se situe le collage est pratiquement insaisissable ; c’est du collage de collages. La peinture revient sur le montage photographique, le collage rattrape les bouts de la représentation, les assemble, les rejette etc. Les emprunts faits aux techniques sont beaucoup plus désinvoltes que ce que... que ce que j’ai pu voir dans d’autres modalités d’expression auparavant... C’est-à dire que... c’est vraiment jusque dans le détail de la pratique artistique que s’insinue le plus fort pour moi... la subversion des modèles, le plus fort décloisonnement, et la plus grande invention de Bazooka... Et surtout, ce qui me semble essentiel, c’est que... ça aménage ce que n’aménagent généralement pas les autres formes d’art subversif, c’est-à dire une grande ambiguïté — essentielle pour moi à toute oeuvre d’art — où justement le spectateur peut trouver sa propre invention, en marge des intentions limpides etc. Ça ne lui dit pas où il doit faire... par exemple... C’est aussi... Je me demande si c’est délibéré — tu en parles comme quelque chose de spontané, d’assez effervescent... tu m’évoques, par exemple, les conversations longues des autres groupes alors que... — est-ce que malgré tout il y avait dans le groupe Bazooka des mots d’ordre? Une façon dissertée Loulou Picasso : Oui oui! Il y a eu des mots d’ordre, il y a eu des exclusions... Ça fonctionnait comme L.L. de Mars : Des exclusions? Loulou Picasso :
Oui oui. |