Périscopage - Bazooka - Le Dernier Cri
entretien Loulou Picasso / L.L. de Mars
Exposition Bazooka aux Jardins du Thabor, Rennes

L.L. de Mars : Pratiquement, j’aimerais revenir là-dessus, parce que ça ça m’intéresse beaucoup : pratiquement, comment vous faisiez pour vous engouffrer, comme tu dis?, ça parait tellement impensable aujourd’hui de débarquer comme ça... Pour moi l’affaire avec Libé c’est évidemment la plus incroyable... Comment vous faisiez d’une façon générale pour vous engouffrer quelque part, et

Loulou Picasso :  Avec la même énergie que maintenant avec le Regard Moderne.. Il se trouve que bon, je passe cinq heures tous les jours, à faire, à faire l’activiste sur le net... de la même façon, hein, à Libé... C’est-à dire qu’au départ on était engagés pour faire du bouche-trou... Dans les, tu sais, dans les journaux papiers t’as toujours les colonnes et puis, ça va jamais dans le bas, enfin le texte est jamais assez long, donc il te reste un cabochon..

L.L. de Mars :  Oui mais engagés par qui, comment c’est possible une chose pareille?

Loulou Picasso :  Ben le secrétaire de rédaction de Libé prenait comme ça des graphistes, enfin, des gens sortis des beaux-arts pour faire des petits dessins rigolos dans le bas de page, quoi, le cabochon machin...

L.L. de Mars :  Oui mais enfin vous étiez quand même pas n’importe quels graphistes...

Loulou Picasso :  Mais non, on était pas connus quand même, c’est

L.L. de Mars :  (rires) mais c’est quand même quelque chose! Ça se passait en quelle année avec Libé?

Loulou Picasso :  Libé c’est 76.

L.L. de Mars :   Vous aviez, ça faisait deux ans que ça existait votre groupe... Et en deux ans, ils avaient pas pu se faire une petite idée de ce que vous étiez capables de faire?