Périscopage - Bazooka - Le Dernier Cri | ||
entretien Loulou Picasso / L.L. de Mars | ||
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L.L. de Mars : Oui, ça c’est une chose dont on recausera sûrement, c’est l’orientalisme quasi obsessionnel chez Bazooka qui... enfin c’est très curieux Loulou Picasso : Oui mais ça c’est un temps, c’est très dans la fin des années 70, ça. C’est une découverte de... du tourisme... L.L. de Mars : Votre rapport avec la queue du situ, parce que c’est à peu près la fin du mouvement situationniste... ça donnait quoi, ça? Loulou Picasso : On avait lu les trucs... Pas vraiment bien Debord mais plutôt Vanegeim, des choses comme ça. Tu vois, des traités comme ça, plus simples ; on avait vu les films, «La dialectique peut-elle casser des briques»1... L.L. de Mars : (rires) Oui, c’est chouette ça... Loulou Picasso : (rires) Oui, tous les films détournés vraiment... On était très fans de ça. Sauf qu’on avait pas de discours théorique. On avait pas ce truc-là... de militants, un peu plus âgés quoi. L.L. de Mars : Est-ce que c’était l’attitude punk frontale, qui consiste à mépriser... le travail intellectuel... à le considérer comme vain? D’emblée? Loulou Picasso : Non, parce qu’il n’y avait pas cette interrogation-là, comme il n’y avait pas cette interrogation-là au début de la figuration libre. Tu sais, quand Combas et Di Rosa se mettent à peindre, il n’y avait pas d’opposition à ce qui pouvait être réfléchi ou pas réfléchi... Non non ça m’in, enfin moi ça me, ça m’intrigue toujours, hein cette apparition, fin des années 70, comme ça, de... dans un milieu d’art contemporain qui est quand même très cultivé... où on voit encore... Les grands intellectuels étaient déjà présents à l’époque : regarde Art Press, c’est très sérieux à l’époque. C’est assez étonnant cette apparition en France de tout un groupe de très très jeunes peintres qui... qui n’ont de.. comment dire?.. en commun qu’un véritable dynamisme... 1 : Film situ de René Vienet s'emparant d'un film de karaté ordinaire pour en détourner la bande son.
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